[INTRIGUE 2.2. - ORDRE & MANGEMORTS] Un pour tous...

Spoiler:

L’écoute de Peter, ça le fait revenir à la réalité. Sadie n’ était pas là, il n’y avait que Nyneve, Sulpicia et Peter pour l’offensive. Et autant dire qu’il doutait bien plus de lui et de sa capacité à tous les protéger que du reste. Le black aurait pu priver tous les saints qu’il connaissait, mais il restait là presque stoïque devant le plan qu’il avait marqué de plusieurs traits. Arthur, Molly, Léo. Tout le monde serait là pour les soutenir s’ils en faisaient la demande. Et il fallait mieux. Le groupe était petit, mais il allait se rapetisser à mesure que la mission avancerait. Laissant la blonde à Carrow. Si ça l’enchantait ? Pas le moins du monde. Il en était même totalement dégouté. Mais quel choix avait-il ? Aucun. Ils en avaient discuté longuement. Mais rien ne semblait pouvoir se terminer sur une solution qui les ferait être du même camp à la fin de la soirée. Ça prendrait du temps. Pourtant, il agrippe sa baguette dans sa main, regardant les filles et Peter d’un air entendu. « On y va. » Ils n’avaient pas le temps de se faire les pieds ou bien d’épiler des kiwis. Ce n’était pas un luxe, Remus, il les attendait et Sirius, il avait déjà trop attendu pour murir un plan avec les autres. Il était à l’agonie.

(…) Londres n’était pas une ville qui lui manquait, ni même. Pourtant, le portoloin avait eu l’effet désiré. La ruelle était déserte. Et la prison non loin. C’était du génie d’utiliser les moldus pour se cacher. De toute façon, c’était la seule solution, ils n’allaient pas rentrer là-dedans en hurlant à qui veut l’entendre qu’ils allaient faire de Mulciber de la charpie. Déjà que tout ce qui concernait une disparition et un enlèvement avait été mis en place. Carrow avait dû se faire un sang d’encre pour sa fiancée ces dernières 24 heures. « J’y vais en premier, ils ne se méfieront pas une seule seconde. » Sirius a un sourire, acquiesçant de son menton alors que Peter disparait sous sa forme acquise par polynectar. Alors que le maraudeur se retourne sur la blonde, il a un petit sourire mesquin en agitant sa baguette. Lui liant les poignets. Ajoutant faiblement. « La rançon de la gloire Miss Mulciber. » Pas besoin de se montrer familier devant les autres, alors qu’il l’attrape par le bras pour la faire avancer comme l‘otage qu’elle était, en regardant Nyneve. S’adressant doucement et bas à elle. « Si ça doit mal tourner, il faut que tu envoies un patronus à Arthur, à n’importe qui, mais Arthur ou Léo en priorité. Qu’importe ce qui doit m’arriver, toi, Peter et Remus, vous repartez ici entier. Ok ? » Lui, il s’en fichait pas mal de finir en charpie, il était même habitué à ça. Quand il voit Peter faire des signes, il tire le bras de Sulpicia pour la faire bouger avec lui. Sa baguette n’étant pas encore plaquée dans son cou, mais une fois dans la prison, ça serait le cas.

Il repasse devant dès lors qu’il a rejoint son compagnon d’aventure. La porte n’était pas gardée et pénétrer dans ce périmètre pouvait être dangereux. Il fait un pas avec Sulpicia. Agitant sa baguette dans les airs. « Hominum revelio » Autant savoir combien d’ennemis étaient présents dans les couloirs environnants. Le sort est une réussite, une chance pour eux et ne revient en présentant qu’une seule âme au petit groupe. Sirius sourit, en coin. « Une personne, c’est insultant. » Qu’il lâche alors avançant à tâtons. Elle pouvait se trouver n’importe où dans cette foutue prison… Pourvu que Peter ou Nyneve la neutralise avant qu’ils puissent alerter d’autres mangemorts.

Nyneve était absorbée par l’infernale course des aiguilles de la montre à gousset de son père. D’ici quelques minutes, il serait l’heure de partir. Depuis le matin, des sentiments variés se battaient en duel en elle. Il y avait de l’appréhension, de la détermination, un peu de colère et une pointe d’excitation. Depuis qu’ils avaient récupéré les plans de la Prison, elle passait ses journées à se préparer. Elle ne pouvait s’imaginer de ne pas faire partie de cette mission, aussi s’était-elle entraînée des heures durant pour maîtriser les plus basiques des sortilèges de Duel. Ce qui semblait instinctif et naturel pour la plupart des sorciers de l’Ordre lui demandait énormément d’efforts et de concentration. Elle devait parfois s’y reprendre à quatre fois avant de réussir un simple Expelliarmus. Léo lui avait servi de partenaire d’entraînement pour quelques après-midi, et Molly avait également accepté de l’aider lorsqu’elle avait compris que rien ne ferait changer d’avis la jeune fille qui voulait être en première ligne. La mère de famille ne voulait pas laisser sa protégée démunie au cas où l’intervention se passerait mal. Et l’instinct de la jeune fille lui laissait présager qu’il y avait très peu de chance que tout se passe bien.
 

En attendant que ses coéquipiers arrivent, Nyneve caressait machinalement les fioles qui se trouvaient dans les poches de sa robe de sorcière. Elle était beaucoup plus à l’aise avec ses potions qu’avec une baguette. Dans la plus grande poche, celle de gauche, les potions explosives. A droite, plusieurs petites fioles aux effets différents : potions d’enflure, potions d’obscurité et venin de Kelpy. Et dans sa poche intérieure, une potion de soin préparée spécialement par Léo, au cas où un problème urgent se présente avant qu’elle ne puisse arriver sur place.

 

Pour la mission d’aujourd’hui, elle ne voulait pas prendre de Polynectar. Elle voulait être elle-même. Parce qu’elle s’engageait dans cette mission entièrement. Pour l’enfant qui a été privée de sa famille de la manière la plus violente et brutale qu’il soit. Et également pour l’adolescente qu’elle avait été, et ce que représentait Remus pour elle à l’époque. Enfin, pour l’adulte qu’elle était en train de devenir, celle qui se bat pour ses idées et pour ceux qu’elle aime.

 

Une grande partie de l’Ordre était au QG pour leur départ en mission. Nyneve serra Eléonore dans ses bras, lui promettant qu’elles se reverraient vite. Arthur lui recommanda de rester concentrée et de garder son calme, mais avant qu’il ait eu le temps de finir ses conseils, Molly attira la jeune fille vers elle. Elle lui enfonça un bonnet tricoté sur les oreilles avant de la prendre à son tour dans ses bras en lui faisant jurer de ne pas prendre de risques inconsidérés.

 

Ils étaient fins prêts. Peter, son compère préféré pour partir en mission. Elle avait toute confiance en lui. Après tout, c’était un Auror entraîné et il lui avait prouvé à maintes reprises qu’il était plus que capable pour les missions qu’on leur confiait. Ensuite venait Sirius. Ce jeune homme d’ordinaire si énergique n’était plus que l’ombre de lui-même. Heureusement, tous les membres de l’Ordre étaient là pour le soutenir, et il n’avait pas perdu sa détermination. Et puis enfin… Sulpicia Mulciber. Une jeune sang-pur qui leur servirait de monnaie d’échange. Leur rencontre avait été très récente, même si Nyneve l’avait déjà croisée à Poudlard. Elle l’avait d’abord vue dans la boutique où elle travaillait, puis lors de la récupération des plans de la prison. Et là, elle se trouvait au QG de l’Ordre. Et il s’avérait qu’elle était la fameuse correspondante dont Léo ne cessait de lui parler. Les sentiments de la blonde à l’égard de la sang-pur étaient donc ambivalents, mais étant donné le sacrifice qu’elle s’apprêtait à faire pour sauver Remus, elle ne pouvait pour l’instant que l’apprécier. Le reste viendrait plus tard. Le principal lien qui les unissait tous les quatre, c’était Remus. Alors il était évident qu’ils feraient chacun tout leur possible pour sauver leur ami.  

 

Peter les fit transplaner directement dans l’abbaye et prit la tête du convoi. Sirius s’occupa de ligoter Sulpicia tandis que Nyn prit la suite de l’Auror, laissant les deux autres se murmurer des paroles auxquelles elle ne s’intéressait pas. « Au moins, on est sûrs de ne pas trouver de centaures ici ! » chuchota-t-elle à Peter avec un demi-sourire, faisant référence à leur escapade dans les bois. « Si ça doit mal tourner, il faut que tu envoies un patronus à Arthur, à n’importe qui, mais Arthur ou Léo en priorité. Qu’importe ce qui doit m’arriver, toi, Peter et Remus, vous repartez ici entier. Ok ? » La blonde hocha la tête, mais demeura pensive. Depuis la mort de sa famille, elle avait beaucoup de mal à faire apparaître sa jolie mésange. Et elle doutait de pouvoir réussir à la faire apparaître en situation d’urgence, bien qu’elle se soit entraînée. « On va pas t’abandonner à ton sort. On repart d’ici tous ensemble. Alors ne prenons pas de risques inconsidérés. » fit-elle remarquer en planta son regard azuré dans celui de Sirius. Du groupe, c’était probablement la moins courageuse. Ce n’était pas une Gryffondor, et même si elle n’hésitait pas à se mettre en danger, elle ne fonçait jamais tête baissée dans une bataille, contrairement à son ami. Ce dernier repassa devant avec leur prisonnière, et Nyn se retrouva en queue de peloton.

 

Un Hominium Revelio leur indiqua qu’une seule personne se trouvait dans le couloir qu’ils devaient emprunter. « Une personne, c’est insultant. » leur fit remarquer Sirius. Nyn leva les yeux au ciel avant de lui répondre. « On va pas s’en plaindre, moins il y a d’ennemis moins… » La fin de sa phrase se perdit alors que son regard venait d’être attirée par une statue installée dans l’angle que formait le couloir. Elle était complètement différente du style de décoration de l’abbaye, ce qui inquiéta la jeune fille. Et le groupe se dirigea droit sur elle. « Attendez !!! » Trop tard. Sirius venait de passer devant la statue, et à peine l’avait-il franchie qu’un bruit sec de cordes se fit entendre et le brun se retrouva pendu au plafond par les pieds. Une goutte de sang tomba sur le sol, laissant imaginer que les liens étaient pourvus de pics ou de tout autre chose tranchante.

 

Sans réfléchir, Nyneve sortit sa baguette et se concentra sur les liens qu’elle apercevait. « Diffindo ! »

 

1-3 : Le sortilège réussit mais Sirius s’écrase lourdement sur Peter

2-4 : Le sortilège réussit mais Sirius s’écrase lourdement sur Sulpicia

5-8 : Le sortilège manque complètement sa cible

6-9 : Le sortilège réussit et Sirius est rattrapé au vol

7-10 : Le sortilège échoue et touche la jambe de Sirius

Elle avait réussi. Mais elle n'avait pas anticipé la chute, et Sirius s'écrasa sur l'Auror qui les accompagnait. La blonde se précipita pour les relever en se confondant en excuses. Décidément, elle était d'une maladresse légendaire!

Nyvene avait sn petit caractère à croire. Si bien qu’elle lui fait remarquer quelque chose qui le laissait à la fois pantois et pensif. « On va pas t’abandonner à ton sort. On repart d’ici tous ensemble. Alors, ne prenons pas de risques inconsidérés. » Il aurait pu ricaner, ne pas prendre de risques alors qu’ils allaient dans la tanière du loup ? C’était stupide. Sirius savait qu’il aurait mieux fait de faire ça tout seul et de prendre un portoloin pour sortir Remus d’ici. Mais rien n’y faisait, rentrer dans cette prison était presque un jeu d’enfant. Même Sulpicia était collaborative et avançait un pied devant l’autre malgré leur discussion de l’autre jour. Au moins, elle était autant déterminée qu’eux. Pourtant, le calme… C’était inquiétant, pas certains qu’ils auraient pu être prévenu et d’après les dire de Peter, les gardes devaient faire autre chose que d’embêter Remus ce soir-là. Il ricane qu’il n’y a personne Sirius, Nyvene lui tapant sur les doigts une nouvelle fois. « On va pas s’en plaindre, moins il y a d’ennemis moins… » Le Black ne sourcille même pas à la phrase coupée de la Mckinnon, avançant toujours baguette en main. À vrai dire, il entend à peine son « Attendez !!! » Qu’il lâche la Mulciber et que le piège se referme sur lui. Protégeant son visage de ses bras, il sent plusieurs lames couper la peau qui n’était pas protégée par des vêtements. Quoique même si c’était le cas, elles s’enfoncent et l’entaillent tout de même un peu partout sur le corps. Il a un grognement peu rassurant. Mais il n’entend pas plus ce que les autres disent. Étrangement pense-t-il. Jusqu’à ce que son dos vient frapper le sol. Enfin Peter.

Il grogne une nouvelle fois en roulant sur le sol, la baguette dans la main, alors que Peter l’aide à se tenir debout. Les mains ensanglantées et le reste du corps ne devant pas être beau à voir du tout. Il voit les lèvres des uns et des autres bouger sans en comprendre le sens. C’était autre chose d’un sort de guérison. Le sourdinam était en train de déboussoler le Black plus qu’il ne l’avait été par le piège. Et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir entendu Nyvene dire d’attendre. Idiot. Il suit le regard de Peter, en murmurant sans doute. « Je n’entends plus. » C’était frustrant en plus d’être terrifiant. Aucun bruit, même pas celui de son cœur qui devait battre dans ses oreilles. Mais ses yeux se posent sur la silhouette de la sorcière-otage. Une chance qu’elle soit là. Et elle n’avait pas de baguette. Elle pourrait être utile en soin, mais sans baguette. C’était une chose plus compliquée. Il se met difficilement sur ses jambes Sirius, s’accrochant à l’épaule de Peter. « Merci. » Même s’il sent ses lèvres bouger, il imagine juste ce qu’il dit pour le prononcer, c’est l’une des pires sensations qu’il n’jamais sentie. Alors, il cherche Nyvene des yeux également. Les filles avaient l’air de bien se porter. Et il tend sa baguette. L’informulé pour défaire les liens de la Mulciber saute, alors qu’il lui tend sa baguette. « Débarrasse-moi de ça. » De la surdité ou bien des blessures. Il jette un œil à la Mckinnon, doucement, mais il ajoute presque muet. « Si elle fait un mouvement suspect, tu la pétrifies, ou toi Peter. On peut pas se permettre de perdre du temps. » Ils en avaient déjà trop perdu à cause de lui.

Et donc, ils en étaient là. Sirius affalé sur Peter, Peter écrasé par Sirius. Sulpicia qui regardait la scène en levant les yeux au ciel. Sans prêter attention à l’autre blonde, Nyneve aida ses deux amis à se relever. Le brun était plutôt en mauvais état : les cordes avaient lacéré sa peau. On voyait des plaies ouvertes là où la peau n’était pas couverte, et également quelques tâches sombres sur ses vêtements, laissant imaginer les dégâts qui se trouvaient en dessous. Peter laissa le champ libre à la sang-pur pour qu’elle soigne leur ami. Mais ce dernier semblait complètement désorienté, et pour cause ! Un autre sortilège intégré au piège l’avant rendu sourd.

Heureusement, aucune autre blessure ou malédiction ne semblaient le toucher. Il avait encore pleinement conscience du monde qui l’entourait, malgré la confusion que lui provoquait sa surdité. Il libéra Sulpicia de ses liens pour lui permettre de le soigner correctement, mais s’empressa d’ajouter : « Si elle fait un mouvement suspect, tu la pétrifies, ou toi Peter. On peut pas se permettre de perdre du temps. » Nyneve hocha la tête et commença à faire tourner sa baguette entre ses doigts. Elle espérait ne pas avoir à s’en servir, parce que même si Sulpicia et elle ne s’entendaient pas, cela pourrait faire capoter tout leur plan.

L'ancienne Poufsouffle présumait que la sang-pur aurait la présence d’esprit de ne pas les attaquer et de soigner Sirius. « Evite de me lancer un sort McKinnon… » lui lança acerbement la blonde. « Dépêche toi de le soigner plutôt que de te moquer de ma baguette. Elle est susceptible. » ricana Nyneve. Ce genre de remarque, surtout venant de personnes qu’elle connaissait à peine, ne l’atteignait pas. De toute façon, il était de notoriété publique qu’elle n’était pas une bonne magicienne. Mais ce n’était pas parce que sa baguette refusait souvent de lui obéir parfaitement que cela en faisait une mauvaise sorcière ou qu’elle n’avait pas sa place dans l’Ordre ! Après tout, elle était douée en Potions et pouvait fournir une grande quantité d’ingrédients à l’Ordre sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit. De plus, elle était l’une des meilleures en dissimulation et déguisement, si bien qu’on l’envoyait souvent en mission de repérage ou de récolte d’informations. Et puis la fortune dont elle avait hérité de sa famille fournissait un soutien financier très conséquent à l’Ordre, permettant ainsi de vivre aux quelques fugitifs qui avaient dû quitter leur emploi. Alors clairement, les remarques de Sulpicia lui passaient à des milliers de kilomètres. L’important, aujourd’hui, était de sauver Remus. Il valait mieux que la sang-pur se concentre sur cet objectif, tout comme les autres membres du groupe.

Fort heureusement, la médicomage ne traîna pas et soigna irréprochablement Sirius. Nyneve ne pouvait s’empêcher d’éprouver de l’admiration devant cette maîtrise incroyable. Sirius semblait aller bien mieux, à l’inverse de Sulpicia qui quant à elle semblait avoir le souffle court. Elle repassa les mains dans son dos, signe que son travail était terminé. Nyneve sauta sur l’occasion et ramassa les liens qui gisaient sur le sol pour attacher leur prisonnière. Après tout, on n’était jamais mieux servi que par soi-même. Pendant qu’elle nouait la corde, elle remarqua d’étranges tatouages sur la peau diaphane de Sulpicia. Elle s’abstint cependant de tout commentaire, elle aurait sûrement l’occasion plus tard de se renseigner sur ces étranges dessins.

Au lieu de ça, elle reprit la parole : « Faisons attention maintenant. En fait, pourquoi personne n’a pensé à lancer un sortilège de protection ? » Son ton n’exprimait aucun reproche, simplement de l’incompréhension. Finalement, peut-être était-ce une mauvaise idée que leur équipe d’infiltration soit composée uniquement de très jeunes adultes… Nyneve était la plus vieille de ce groupe, c’était pour dire ! Elle pointa sa baguette vers le fond du couloir et prononça l’incantation : « Salveo Maleficia. » Rien ne se produisit. A priori, aucun autre piège ne leur barrerait le passage. « N’oublions pas que nous ne sommes pas seuls dans ce couloir… ». Et comme pour appuyer ses dires, un bruit de pas se fit entendre loin devant eux. Et la source sonore semblait se rapprocher… La boule au fond du corps de Nyneve sembla enfler. Son instinct lui soufflait que les choses sérieuses allaient enfin commencer.

Ne pas entendre ça c’était déboussolant, en vérité, le Black était plus que paniqué, il savait ce qu’il disait, il ne savait pas les réponses qu’il obtenait. Hélas, il avait cru de ce qu’elle avait pu faire, et même s’il savait la magie noire présente dans le monde magique, la vieille magie était pour lui un conte de gamins. Pourtant, il s’appuyait sur l’épaule de Peter, jusqu’à ce qu’elle arrive et pose ses mains sur ses joues. Il ne comprend pas ce que ses lèvres disent, il se contente juste d’observer en serrant sa baguette contre lui, jusqu’à ce que son front touche le sien et qu’il ferme à demi les yeux, trop intrigué par les tatouages qui se découvrent dans une douce chaleur et qu’il grimace à chaque fois qu’une des coupures de referme. C’était douloureux, mais ce n’était rien en comparaison de ce que ressentait James ou Remus. Alors, il pouvait bien serrer les dents pour réussir cette mission. Il ne faut pas plus de deux secondes à la sorcière pour poser ses mains sur ses oreilles et lui rendre l’ouïe, s’entendant respirer, même si son équilibre était faussé. « Faisons attention maintenant. En fait, pourquoi personne n’a pensé à lancer un sortilège de protection ? » Nyneve avait raison et malgré le traitement qu’elle infligeait à la blonde Mulciber, il s’approche d’elle, jusqu’à ce que Peter lui coupe l’herbe sous le pied pour reprendre le bras de Sulpicia à sa place. La barbe… Il grimace, mais pose une de ses mains sur l’épaule de la Mckinnon pour tenir debout, le souffle un peu court. Il était encore bien déboussolé. « On ne peut pas se permettre de perdre notre leadeur. Je passe devant avec elle le temps que tu te remettes. » Il passe sa main libre sur son visage, s’accrochant toujours à Nyneve malgré lui. « La blesse pas, blessée ou morte, elle nous sert plus à rien Queudver. » C’était minimiser son importance. Mais il suit le pas que Peter inflige à Mulciber, alors qu’il grogne parfois de ses gestes brusques, mais il n’y a que Nyneve qui peut l’entendre se mettre dans cet état… Pourtant à la porte qui mène sur cet escalier, il s’arrête. « C’est là. » Murmure-t-il la rage muette dans le fond de la gorge. Ils allaient le sortir de là Remus, malgré ce cri de douleur qui lui fend le cœur, qui pourrait lui donner le tournis, mais il reste aussi stoïque que possible, en récupérant le bras de Sulpicia dès que Peter l’ai lâchée. « Tu veux passer devant Patmol ? » Il a un mince sourire. « Qui d’autres, vous couvrez nos arrières, je vous couvre. » C’était comme ça, il prendrait une balle pour ses amis, quoi qu’il en dise, ou même s’il ne le disait jamais Sirius était loin d’être une tête brûlée quand la vie de l’un des siens était en jeu. Ce soir, c’était celle de Remus, et jouer face à Carrow et ses amis ne serait pas des plus faciles… Alors, il passe le premier dans l’escalier, même son cuir semble lui tenir chaud tant il entend son cœur battre dans ses oreilles à cause de l’adrénaline qui le prend petit à petit. Il est sur ses gardes, il y avait des gens ici et là. Et le plus important, c’était de sortir Remus de là. Il ne faut pas longtemps à l’animagus pour arriver en bas, suivit de près par Sulpicia, Peter et Nyneve. Du moins, il ne faut pas longtemps au Black pour comprendre qu’ils ne sont plus seuls. Il fait un geste bas de la main aux deux autres de ne pas bouger, alors qu’il distingue de plus en plus Snape dans l’ombre de son mur. Le sale rat, il ne pouvait pas rester à Poudlard quand on avait besoin de lui ? Quel con. Il ne faut pas longtemps au professeur de potions pour envoyer un signal à son compère, afin de jouer le jeu, de le prévenir qu’il y avait des phénix plus haut dans la prison. Le Black tend sa baguette devant lui, mais encore sonné, l’expulso sort de sa baguette pour frapper à sa droite et non sur le potioniste comme il l’aurait voulu. Le couloir de l’escalier commence clairement à se couper en deux, qu’il s’époumone. « Reculez bon sens ! » Alors qu’il se pousse, lui et Sulpicia dans une alcôve plus en avant. Deux de chaque côté du tunnel, il allait falloir trouver une solution. Et lancer un autre expluso c’était prendre le risque de blesser Nyneve et Peter pour rien. « Putin putin putin… » Jure-t-il alors qu’il ramène sa baguette sur la gorge de la blonde, la collant contre lui ne bouclier. C’était le moment de jouer la comédie, pour l’un comme pour l’autre. Il assure sourdement à Snape désormais dévoilé en face d’eux. « Un pas de travers et c’est à elle que je coupe la tête. Et Carrow sera pas très content qu’à cause de toi, sa fiancée soit à la morgue plutôt que dans sa couche, Snape. »