Première nuit - Ft. Pia

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Combien de temps avais-je passé à ruminer dans ma chambre, me demandant ce qui pouvait bien arriver à Sirius. Ce que ses parents pouvaient bien lui faire pour qu'ils le gardent ainsi séquestré et loin des regards. Pas même Regulus acceptait de m'en parler, sûrement avait-il honte de ce qu'il se tramait dans sa maison familiale. Je ne pouvais que le comprendre, cette histoire d'esclavage me retournait l'estomac. Il m'était particulièrement difficile de regarder ces pauvres personnes mises à notre service, encore plus lorsqu'elles se faisaient injustement punir par les miens. Mais que pouvais je faire? J'étais loin de savoir me défendre, encore plus défendre les autres. Mon seul don en dehors d'être ce que j'étais, était la botanique. J'étais particulièrement douée en médicomagie, mais cela était seulement dû a un travail plus qu'acharné. J'avais plongé la mélancolie de mon âme dans le concours. La folie de ma solitude dans mes études une fois admise. Le coeur brisé qui se languissait de mon brun, dans la quête de l'apprentissage de l'ancienne magie. Autant le dire, je me noyais dans le domaine professionnel que j'avais choisi, faisant clairement l'autruche pour ne pas voir l'affreuse vérité : je vivais dans un monde dégueulasse.
Alors, lorsque l'on vint finalement me voir en mai pour m'annoncer que la nouvelle loi sur l'esclavage fut passée par le gouvernement, lorsque l'on m'annonça le sort qui avait été choisi pour Sirius, je ne pus m'empêcher de supplier mes parents de me laisser le sauver. De me le laisser. Des promesses aussi absurdes qu'irréfléchies sortirent de ma bouche. J'en ferais un sang pur digne de ce nom. Je le ferais rentrer dans les rangs. Il allait embraser les idéaux du Lord. Je l'épouserais et je porterais ses enfants pour assurer une descendance aux Black. Qu'importe. Je crachais tout ce que je pouvais dans le seul et unique espoir de le sauver lui. Juste lui. Je me fichais de ma vie tant que lui me survivait. Je me fichais de mes sentiments, tant que lui avait un avenir. Quid de mon propre destin. S'il le fallait je couperais la corde de ma vie pour lui donner. J'étais aveugle. Aveugle de le sauver lui.
Mes suppliques furent répondues par une punition et l'épée de Damoclès s'échoua en plein cœur. Convoquée par nos deux familles, l'on m'informa alors du plan qui fut prévus et de la destinée qui s'offrait a moi. Je devais épouser Sirius ou celui-ci serait torturé jusqu'à ce qu'il plie, quitte a le tuer. Avais-je le choix d'accepter ? Avais-je besoin de temps pour y penser? Absolument pas. J'avais accepté cette proposition en un clin d'œil, pâlissant lorsqu'une dernière condition fut amenée a moi. Je n'avais qu'un an pour réussir cette mission, sinon moi aussi je serais tuée et par la main de mon aîné. Y. Acquiescement plus tard et ma main fut liée à la sienne sous le regard satisfait des Blacks et des Carrow. La fine cicatrice qui se dessina sur ma main droite allait me rappeler cette mission que j'avais accepté sans y réfléchir. Je n'avais pas beaucoup de temps pour profiter de ma vie avec l'aîné des Black et j'étais bien décidée à le sortir de l'esclavage et a le faire passer en zone libre. Avec ou sans moi.

Rapidement, le jour où nous devions récupérer Sirius arriva. Vêtue comme toujours d'une tenue irréprochable à la sang pur, ultra moulante et étouffante. Je m'étais mise en route avec mes parents pour le manoir Black et ce dans l'optique de récupérer Sirius. Nouvel esclave dans une collection déjà bien fourni. Et alors que nous étions dans le hall d'entrée du manoir de ma future belle famille - pensais-je ironiquement- Sirius apparu dans mon champ de vision, suivant sa mère sans rechigner. Coiffé a la va vite, il semblait détruit, sa lueur mutine avait disparue et sa tenue laissait paraître un manque de soin flagrant. Son regard noir se planta dans le mien, un regard que j'étais incapable de quitter. Je me retrouvais enfin en sa présence et si je réussissais à garder ma prestance de parfaite petite sang pur, c'était uniquement grâce a l'idée que j'allais enfin pouvoir le serrer dans mes bras le soir même.
Des politesses furent échanges et la main de père se déposa sur l'épaule de l'aîné des Black. Une poigne forte que je ne pouvais m'empêcher d'observer d'un air froid, désapprouvant clairement cette marque de possession un peu violente qu'il semblait dans le besoin d'exprimer.

Le retour au manoir fut rapide. Un esclave plus ancien prit Sirius sous son aile pour lui expliquer ses tâches tandis que je laissais ma cape tomber au sol et mes chaussures traînées. Je n'avais pas accordé de regard à l'ancien Gryffondor lorsque je quittai le hall d'entrée pour retourner dans mes appartements, fermant tout simplement la porte dans mon dos,  je m'étais plongée dans mes études. Je ne pris d'ailleurs pas la peine de descendre pour le dîner, chose plus que récurrente depuis le début de ma formation. Personne ne semblait s'en formaliser, bien au contraire, cela m'arrangeait. J'avais peur de mes réactions face à mon amant de Poudlard. Face a celui pour qui j'avais réalisé l'impensable.
Finalement, l'heure de la fin de mes études pour ce soir sonna et l'on apporta un repas bien trop copieux pour moi. Il y en avait pour quatre. Je fis appeler Sirius au passage et mon elfe de maison s'empressa de répondre à ma demande. Personne ne serait surpris d'apprendre que je l'ai fais venir a moi dès la première nuit. Nul n'ignorait ma mission. Tandis que je l'attendais, je fis couler un bain. J'avais la chance d'avoir une très grande chambre avec un dressing, une salle de bain et un petit boudoir attenant. Le boudoir bordélique me servait de bureau, là j'étudiais tous les soirs. Mon espace était envahi par les plantes et la décoration très bohème, dans des tons pastels, exprimant le plus profond de mon âme : doux, jovial, joueur… L’opposé extrémiste de ce que j’avais toujours représenté.
Trois coups furent frappés à ma porte qui s’ouvrit sur le jeune homme au regard baissé. Elle se ferma sans un bruit dans son dos et il m’adresse la parole pour la première fois depuis des mois. Maitresse. Ce mot fit rater plus d’un battement à mon cœur. J’avais l’impression de rêver. Etait-il réel ? Je m’approcha d’un pas léger du jeune homme avec la terrible envie de me jeter sur lui pour dévorer ses lèvres, mais ce n’était pas de ca dont Sirius avait besoin. Il avait besoin de se sentir vivre, de nouveau, d’être une personne, d’avoir de la considération. Je ne répondis pas à sa question, me contentant de déboutonner sa chemise que je fis tomber au sol, puis détacher ses cheveux en bataille. Je l’attira doucement dans mon sillage pour l’emmener dans la salle de bain et fini de le déshabiller là. « Entre dans la baignoire. » Lui ordonnais-je doucement. Lorsqu’il fut dedans, je retirai le kimono qui couvrait mon haut. Je portais un pyjama deux pièce en satin, un débardeur et un short. Et doucement, je me mis à mouiller son corps avec une éponge de bain, laissant couler l’eau chaude et moussante sur sa peau. J’entrepris de le laver, de prendre soin de lui à ma propre façon, à lui rappeler qui il était, et ce rappel ne faisait que de commencer.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Sirius semblait enfin se détendre. Il avait été plus que surpris de voir mon geste tendre, de se voir déshabiller et tirer vers un bon bain chaud moussant. Pensait-il que sa présence en ces lieux allait lui attirer des ennuis ? Sûrement. Il n'avait aucune idée de la vente de mon âme pour sa vie. Moi qui ne lui avais jamais menti, qui avait toujours été honnête avec lui, comptait bien garder ce détail pour moi. Il plongea dans l'eau, profitant de ce moment pour se ressourcer alors que j'observais celui-ci au travers du liquide, laissant une de mes mains dans l'eau, jouant avec celle-ci et usant de la seconde pour me maintenir à la baignoire. Sirius finit par sortir sa tête de l'eau, ses cheveux tombaient sur ses épaules et lui collaient au visage. Pour la première fois depuis qu'il était entré dans mes appartements, il me sourit et me remercia. Je viens porter ma main sur son visage et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, laissant se dessiner un fin sourire sur mes lèvres pulpeuses. J'avais envie d'attraper les siennes pour l'embrasser. Mes yeux bleutés qui commençaient doucement à changer de couleur observèrent longuement celle de Sirius dans un silence qui ne se voulait nullement pesant. Finissant par me relever, j'allais récupérer un peu plus loin une brosse à cheveux et revint vers mon amant, me mettant à laver ses cheveux avec douceur. Je faisais glisser entre mes doigts sa longue chevelure, prenant mon temps pour les savonner et les rincer.

J'avais toujours aimé toucher ses cheveux. Son look un peu motard, un peu rock mais totalement rebelle ne m'avait jamais laissée indifférente, sûrement comme beaucoup de demoiselles à Poudlard. Mais contrairement à celles-ci, mon terrain de jeu ne se trouvait pas dans l'enceinte de Poudlard mais plus dans le village sorcier voisin. Moi qui n'avait pas répondu à son remerciement, je finis par reprendre la parole. Plongeant mon regard bleuté aux teintes dorées dans le sien. « Je vais te protéger à présent.»  Lui répondis-je alors en venant caresser sa joue de ma main marquée par une fine cicatrice encore un peu rouge.
Et puis, j'entrepris de coiffer ses cheveux d'ébène, prenant mon temps pour lui rendre toute la prestance et la beauté que le Black avait naturellement. Lorsque j'eus finis, je sécha rapidement à l'aide d'une serviette pour ébouriffer ceux-ci, et ainsi lui redonner ce look qu'il avait si longtemps abordé. Je pouvais sentir mon cœur battre à mes oreilles et mon corps se réchauffer au fur et à mesure que je touchais ses cheveux. Finalement, j'en viens à reprendre l'éponge et laver le cou, la nuque, les épaules, les bras, le torse, les jambes et les pieds de Sirius.

Mes gestes étaient toujours aussi doux, aussi tendres. Une tendresse que je n'avais que rarement exprimée lorsque j'étais en sa compagnie. Je préférai m'amuser et oublier, plutôt que de laisser mon coeur s'exprimer. Et plus je le lavais, plus je le touchais, plus mes yeux bleutés perdirent leur couleur pour se laisser remplacer par celle que je ne pouvais contenir. A présent j'observais le jeune homme dans ma baignoire d'un regard doré, laissant alors l'éponge couler au fond du bain. « Viens manger. Ça te fera du bien.»  Ordonnais-je sans détour. Je le fis sortir de la baignoire, pris une autre serviette dans laquelle je l'enroulai, serrant celui-ci dans mes bras durant de longues minutes. Ma poitrine battait la chamade contre la sienne, mon corps si chaud contre le sien... Autant le dire, mon esprit derivais a une rapidité folle. Je devais me contenir, pour son bien, ma mission n'était pas de lui sauter sauvagement dessus mais de le reconstruire. De reconstruire ce traître à son sang qui avait fait chavirer un je ne sais quoi en moi. Ma main se glissa dans la sienne tandis que je l'attirait vers mon lit, l'y poussant pour le faire s'asseoir. Doucement, mes mains remontèrent le long de ses jambes pour le sécher, frottant avec délicatesse. Je m'étais mise a genou devant cet homme qui aurait dû être mon esclave, mais qui se faisait choyer comme si.... Comme si c'était moi, qui était en position de faiblesse. 

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Je n’avais plus qu’un seul et unique objectif : rappeler à l’ainé des Black ses origines, sa personnalité et son caractère impétueux qui était le sien. Je voulais que Sirius reprenne ses esprits et commence à se remettre du traitement qu’il avait subit de la part de ses parents. Un traitement qui allait surement empirer avec son arrivée dans le manoir de ma famille. J’allais le protéger, j’allais me dresser contre les miens pour lui. Je me fichais des conséquences que cela pouvait avoir sur moi, je vivais déjà avec un compte à rebous, acceptant le destin que je m’étais choisie. Alors, je prenais soin de lui, touchant ses cheveux, en prenant soin sachant pertinemment qu’il n’avait jamais laissé aucune de ses amantes y toucher. Il ne supportait pas que l’on puisse remettre en question son identité, mais ce soir, son identification passait aussi par sa longue chevelure brune que je chouchoutais. Lorsque j’us fini, il ressemblait un peu plus à lui-même. L’informant alors que j’allais le protéger et prendre soin de lui. Il fut surprit. C’aurait dû être le contraire, mais le destin avait fait qu’à présent, c’était moi qui allais prendre sa défense. Il devait s’y faire, lui qui m’avait défendue plus d’une fois lorsque cela c’était su pour nous. Lui qui avait protéger mes arrières durant si longtemps. Les rôles étaient inversés à présent, et je n’hésiterais pas à changer mes habitudes pour lui. J’étais folle et totalement irréfléchie pour lui, je n’importais plus réellement.
Il caressa ma main sur sa joue, ce qui me fit sourire. Un sourire doux et amusé de la situation. Je n’avais jamais pris autant soin de lui. Non, mes seules marques d’affections à Poudlard étaient de jouer avec lui et de lui donner le plus de plaisir possible, laissant la couleur bleutée de mes yeux changer lorsque je l’observais.

Finalement, je le fis sortir de la baignoire, le séchant pour l’étreindre avec la serviette, une étreinte à laquelle il répondit. Mon corps se réchauffa encore un peu plus et mon cœur semblait s’emballer au point où j’avais l’impression que l’on pouvait l’entendre résonner dans tout le manoir. Je glissai ma main dans la sienne pour l’attirer vers le lit où je me mis à genoux pour continuer à prendre soin de lui. Il fini par m’arrêter et prendre mon menton entre ses doigts, faisant relever mes yeux dorés vers celui-ci.  Il avait tord : j’avais besoin de faire tout ca. Il était dans cette situation de ma faute, il allait vivre des choses affreuses, innommables de ma faute. Si je n’avais pas été fiancé à son cadet, tout aurait pu être différent et sa punition ne serait surement pas si dure. Je baissai les yeux, me sentant plus que coupable de cette situation. «Au contraire Sirius. C’est la seule chose que je peux faire pour toi. C’est de ma faute si tu es dans cette situation… »»  Lui répondis-je, toujours aussi sincère avec lui. Il n’y avait rien que je pouvais lui cacher, étant un véritable livre ouvert en sa présence. Lui mentir sur mon serment inviolable allait être une véritable torture… Il finit par me faire relever, soupirant, mon visage dans ses mains si chaudes qui m’avaient terriblement manquées. Il finit par lâcher ce qu’il ressentait à cet instant, ce qui me fit de nouveau dessiner un sourire sur mes lèvres pulpeuses. Je ne répondis pas à cette marque d’affection, le laissant embrasser mon front avant qu’il ne glisse l’une de mes longues mèches de cheveux derrière l’oreille.
Le Black finit par me demander ce que je voulais qu’il fasse à présent, et ce fut plus fort que moi. Laissant mon cœur battre la chamade, je vins poser mes mains sur son torse, glissant celle-ci le long de ses formes musclées. Mes yeux ne quittèrent les siens que pour venir prendre ses lèvres des miennes, embrassant chaudement et langoureusement le sorcier qui me faisait face. Collant ma poitrine contre la sienne, je finis par lui répondre en mettant fin à notre jeu sensuel de langue.«Me baiser pour te rappeler qui tu es. »»  L’autorisation de se souvenir, le devoir de devenir totalement sa propre personne était lâchée. Il n’était pas le seul qui avait besoin de se rapprochement. L’une de mes mains quitta son torse pour se glisser sur son entrejambe, titillant celle-ci avec envie tandis que l’autre vint se poser sur la nuque si délicieuse du brun. Mes yeux dorés se plantèrent dans l’ébène des siens, attendant de lire sa réaction sur son visage. La nuit était encore jeune. Il m’avait bien trop manqué pour que je le laisse retourner vivre dans un placard miteux.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Je m'en voulais terriblement, ayant préférée sortir Sirius de sa situation déjà délicate pour ne pas le plonger dans une autre tout aussi difficile. Il tentait de me rassurer, se voulant aussi doux que je l'étais envers lui. Mon but était nullement de le brusquer mais de le rendre confortable et de lui rappeler qui il était. Sirius avait besoin d'une piqure de rappel, n'importe qui dans sa situation aurait été brusqué et perturbé. C'était un miracle qu'il n'ait perdu l'esprit! «On aurait du fuir avant qu'on ne nous échange. Jamais cette situation serait advenue.»  Avais-je renchérie, regrettant amèrement de n'avoir décamper lorsque nous le pouvions encore. Certes, nous aurions mis en danger de nombreux membres de l'ODP en faisant cela, mais au moins nous aurions été libre et jamais je n'aurais du faire un serment inviolable, encore moins promettre de le faire entrer dans les rangs. Je ne pouvais lui en parler, il me fallait rester discrète sur ce sujet et le plus possible. Sirius deviendrait fou s'il l'apprenait et la peur de le perdre était plus puissante que celle de mourir. Plus présente. Plus vicariante.

Lui offrant un baiser sensuel, chaud et envieux, Sirius fut comme éveillé, se rappelant d'une sensation qui lui était propre et surement bien différente de toutes celles qu'il avait connu avec ses nombreuses amantes. Un baiser qui voulait tout exprimer: à moi aussi il avait manqué. Je m'étais faite un sang d'encre pour lui, tant et si bien que mon sommeil en était devenu difficile. Qui sait, je pourrais peut-être de nouveau fermer l'oeil dès ce soir. Le savoir entre les murs du manoir avait quelque chose de rassurant, mais pas que... L',ordre était tombé. Lui demandant de me faire de nouveau sienne et de profiter de la présence de nos deux corps. Il eut ce regard qui me faisait perdre pied, un air mutin, coquin, désireux. Il n'en fut pas plus pour qu'il me soulève et me colle contre le mur qui séparait ma chambre de la sdb. Dévorant de nouveau mes lèvres, se laissant se tendre de ce plaisir qui nous animait tous les deux. Il finit par me demander de me montrer discrète, ne désirant surement pas voir d`ébarquer mes géniteurs. Ce que je pouvais comprendre, mais personne ici n,était dupe de la mission qui était la mienne. La fin justifiait les moyens. « Il n'y a que toi qui a l'autorisation de me punir, mon bel amant.» L'informais-je alors, jouant de ma main entre nous sur son entrejambe pour allumer encore plus la flamme de son plaisir tandis que mes yeux dorés ne quittaient pas les siens. Je n'avais qu'une envie : que cette tension que je ressentais soit libérée. Qu'il me prenne maintenant, et cette envie commencait à tinter mes cheveux blonds dans un rose fushia très tape à l'oeil.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Nous étions deux êtres particulièrement différents, aux idéaux et aux courages bien opposés. Je croyais aux discours de l’ODP, mais je n’avais pas cette fougue que Sirius portait en lui depuis des années. Je ne m’étais jamais dressée contre ma famille, jamais exprimée sur ce que je ressentais et pensais réellement, préférant coller au moule de la sang-pur docile et parfaite en tout point. L’idée de fuir et d’essayer de vivre nos vies à 18 ans à peine m’avait effleurée. Évidemment, Sirius avait raison, nous aurions surement été séparés, loin l’un de l’autre pour notre propre protection, et surtout… Seuls. Je ne pus m’empêcher de prendre à mon tour son visage dans mes mains, lui faisant une promesse que je savais, ne serais pas en mesure de tenir. L’heure de ma mort était déjà indiquée sur l’agenda de mon ainé. « Je te promet que je ne te laisserais plus jamais seul. » Une promesse que je pouvais tenir d’une certaine manière : le rendre à James, le faire passer en zone-libre surement aux cotés de Remus, étaient deux solutions possibles et tout à fait réalistes. Il ne serait pas seul. Il serait juste sans moi.

Finalement nos lèvres se joignirent, éveillant une envie mutuelle de se retrouver comme nous en avions l’habitude. De se serrer l’un contre l’autre, de sentir la peau nue de l’autre contre la sienne et de ne former plus qu’une seule et unique entité. Un acte charnel dans lequel nous étions particulièrement doué. Trop peut-être.
Ma main sur son entre-jambe, je me mordillais les lèvres, donnant une autorisation à Sirius qui lui avait demandé des mois de travail au corps. Je n’aimais pas me laisser allée. J’étais quelqu’un qui aimait toujours tout contrôler et ce n’avait pas été différent avec lui. Il avait juste trouvé le chemin pour ouvrir une porte sur qui j’étais, et ce qu’il pouvait apporter à son tour. Il dévorait ma peau, m’allongeant et déshabillant, lui donnant un peu d’aide en me tortillant, il fut facile et rapide de juste dénouer la serviette qui tenait à ses hanches. Je me laissais faire, le laissant agripper ma poitrine et glisser entre mes cuisses. Une main sur ses cheveux, l’autre sur l’une des siennes sur mes seins. Son balai de langue me fit cambrer une première fois, soupirant de plaisir, je gémissais et serrait mes cuisses contre sa tête. Je me mordillais les lèvres alors que les battements de mon cœur accéléraient. Mes cheveux étaient roses,  au point de ne laisser plus aucune place à la couleur des blés qui était habituellement la mienne. Un gémissement plus fort s’échappa d’entre mes lèvres, ne pouvant empêcher mon corps se courber encore plus et ma main serrée la sienne.
Sirius finit par remonter ses lèvres vers les miennes pour m’embrasser à pleine bouche. Je mordillais ses lèvres, faisaient des siennes mes prisonnières tant et si bien que lorsqu’il nous unit enfin, il étouffa le gémissement plus langoureux que j’expira. Après quelques coups de reins de sa part, ma jambe dans son dos bien installée sur son fessier pour appuyer un peu plus les coups de bassins qu’il me donnait. Il finit par lâcher mes lèvres. Sa remarque me fit sourire en coin, prenant son visage entre mes mains pour frôler mes lèvres pulpeuses des siennes. « Non. » Répondis-je dans un souffle chaud avant de le serrer de mes jambes et de le basculer sur le dos, maintenant son visage d’une main. Je lui donnai quelques coups de bassins secs, jouant sur son membre pour le faire grogner de plaisir. La, au dessus, je le dominais de tout mon corps. « Grogne pour moi Sirius. C’est ca ce que j’attends d’entendre depuis ce matin. » Je continuais ma danse sur son pénis, me faisant jouir une première fois, puis une seconde, ne lâchant pas son regard noir de mes yeux dorés.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Les coups de bassins ne se stoppaient pas, faisant monter la température entre nous. Si dans un premier temps je n’avais aucunement cherché un tel rapprochement, j’étais bien aise que celui-ci ait lieu. Le sentir contre moi grogner de plaisir tel que je lui avais demandé augmentait mon envie de continuer ce jeu clairement dangereux. L’on pouvait entrer à tout moment dans ma chambre, mais aurait ce surpris qui qu’on que de me voir serrer entre mes cuisses l’ainé des Black ? Ma négociation et les conditions de son retour dans ma vie avaient étés clairs, ils se doutaient tous de ce qu’il se tramait en cet instant. Fermant les yeux estimant que la fin justifiait les moyens.
Lorsqu’il se glissa enfin en moi, Sirius eu le plaisir de m’entendre gémir en un souffle plus fort que les autres. Cette sensation avait toujours été l’une de mes préférées : celle qui annonçait un moment charnel qui allait détendre le moindre de mes muscles. Une de mes mains dans ses cheveux, l’autre dans sa nuque, j’avais rapidement changer les rôles pour prendre le dessus. Grognant de mécontentement, je ne laissa à Sirius aucun répit et reprit notre petite danse pour me laissée aller à l’extase deux fois de suite. Ses lèvres vinrent se glisser sur ma poitrine que ses mains tenaient, puis ses lèvres montèrent plus haut, me laissant entendre avec satisfaction mon amant prendre autant de plaisir que moi. Une main dans sa nuque, l’autre dans son dos, je le tenais tout contre moi, assise sur lui.
Et puis, Sirius finit par me faire basculée sur le dos, me prenant plus violement avec un sourire mutin. Sourire que je lui rendis alors que je l’observais de mes yeux dorés se mouvoir sur moi dans le but d’atteindre aussi la jouissance. Une main dans sa nuque, l’autre sur son bras, j’accompagnais le mouvement. Finissant par jouir de nouveau en me mordillant la lèvre inférieure pour ne pas que celui-ci résonne dans tout le manoir. Je le sentais se tendre de plus en plus jusqu’à ce qu’il se retire, jouissant à son tour entre mes seins, ce qui me fit faire une petite moue. Contrairement à Sirius, je préférais quand il finissait autrement, entre mes cuisses, n’ayant nullement peur d’une grossesse. Je savais ce que je devais faire pour éviter ce genre d’accidents.

Alors que je reprenais mon souffle, Sirius qui était allongé sur le dos à mes cotés me demanda de lui promettre une chose. Tournant le visage vers celui-ci, j’avais toujours les cheveux roses et cette couleur dans mes yeux. Curieuse, mais aussi, étonnée de sa demande. J’attendais la suite alors qu’il se tourna vers moi en s’accoudant. Sa demande tomba. Me surprenant suffisamment pour que je ne réponde pas durant de longues minutes. Mes yeux plantés dans les siens, je cherchais une réponse qui allait le satisfaire le plus possible. Je ne pouvais lui promettre de rester avec lui, je n’avais qu’un seul objectif depuis que j’avais obtenu que l’on me rende sa personne : le faire passer en zone libre. J’allais devoir rester derrière pour m’assurer qu’on ne le retrouve pas et qu’on ne le cherche pas. Mes yeux n’avaient décidément pas changés de couleurs alors que je répondis enfin. « Tu ne m’as pas été rendus sans prix Sirius. »  Ma main vint se poser sur sa joue que je caressais tendrement. « Je serais toujours avec toi. »  Le rassurais-je, sachant pertinemment que je venais de lui mentir. Un soupir las s’échappa de mes lèvres lorsque je me relevai, prenant la serviette qui était au sol pour essuyer ma poitrine. « Tu devrais manger quelque chose, ca te fera du bien. »  Lui dis-je comme si je voulais à tout prix éviter la conversation de mes fiançailles. J’allai lui chercher le plateau avec mon repas que je n’avais pas touché. Le posant sur le lit à coté de lui.  J’avais besoin d’une douche. Attachant mes longs cheveux, je laissai Sirius seul dans la chambre pour aller dans la salle de bain et faire couler de l’eau dans ma douche.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Sirius c'était ouvert a moi, exprimant un sentiment que je connaissais que bien : l'envie d'être proche des autres, celle de savoir que nous appartenons a une famille, des personnes qui nous aime. Je ne lui avais pas rendus ce sentiment, la couleur doré de mes yeux peinait à partir, quand bien même cela me tuait de ne pouvoir lui répondre pareil. Je ne pouvais pas. J'avais un devoir, celui de le sauver de cette situation. J'avais besoin que les miens croient en ma dévotion pour ma mission, que j'allais réussir a le faire rentrer dans les rangs, que mes cuisses seraient un appât suffisant pour le Black. Mais au fond, il y a ait bien plus que ça. Bien plus que du sexe et un corps agréable à regarder. Putain. Depuis un an j'étais devenue parfaitement incapable de coucher avec un autre que lui. De penser a un autre que lui. L'avoir près de moi me rendait folle. Mon coeur et tout mon corps avait une manière bien à eux de répondre en sa présence, une expression que les métamorphes comme moi peinait à camoufler. C'était comme la jouissance, impossible à cacher. J'avais pourtant gardé ma particularité bien cachée durant des années, mais il avait fallut que Sirius découvre mon petit secret pour en profiter, lui aussi, mais surtout... Pour briser mon besoin constant de contrôle.
Alors j'avais posé ma main sur sa joue. Le ramenant quelques minutes à la réalité, aussi difficile que cela l'était, je ne pouvais lui mentir sur ce sujet. Je pouvais juste lui mentir sur le serment inviolable que j'avais fais avec Isaiah. Il ne devait pas savoir et ce, pour sa propre sécurité. Il fronça les sourcils et je lui offris un sourire sincère. Oui, j’étais réellement heureuse de l’avoir retrouvé, me fichant de ce prix que j’avais du payer pour l’avoir à mes cotés. Me relevant, je lui ramenai mon repas que je n’avais toujours pas touché. La magie des elfes l’avait gardé chaud. Il en aurait plus besoin que moi.

Et tandis que je prenais la direction de ma salle de bain, Sirius me demanda si c’était tout. Ce qui me fit sourire alors que je disparaissais sous la douche. Je fus étrangement rapide, prenant tout de même quelques instants pour dévisager ma cicatrice sur la main, espérant réellement que Sirius ne la voit. Enfilant juste un kimono par dessus mes épaules, je revins vers mon bel amant, riant à sa question. « Regulus est toujours mon fiancé. Il est juste blessé que je te préfère.»  Répondis-je, visiblement flattée par l’inquiétude qu’avait Sirius et plus qu’amusée. Je pris les vêtements que je lui avais achetés, mais aussi… Sa veste en cuir favorite que j’avais réussi à récupérer. Je vins m’installer à ses cotés, commençant à grignoter ici et là ce qu’il n’avait pas toucher. Comme toujours, il y en avait bien trop ! « Entre ces murs, je t’appartiens. En dehors, tu es à moi. »  Lui répondis-je en me léchant le bout des doigts, sans pour autant le regarder. Je n’avais pas envie de me lancer sur ce sujet, finissant par montrer d’un signe de la tête les vêtements que je lui avais apportés. « Tu vas être content, j’ai réussi à partir avec ta veste ! Et… »  Je me pencha sous le lit, sortant son t-shirt de joueur de Quidditch que j’avais visiblement très porté. « J’ai même pensé à te ramener un pyjama. Je vais juste en manquer d’un… »  Insinuais-je, espérant qu’il reste passer la nuit en ma compagnie. J’exhibais le t-shirt, un petit doigt en l’air, le regardant clairement avec une grande affection, déposant sur ses lèvres un baiser volé. Je ne voulais pas qu'il se pose plus de questions, qu'il m'en pose plus. Alors, je me releva et alla ouvrir le tiroir de mon bureau, sortant une petite boite qui ressemblait à celle d'une baguette magique. M'installant de nouveau aux cotés du brun, je lui tandis la boite, attendant qu'il la prenne. « En cas d'urgence... » Mes yeux de nouveau doré s'étaient plantés dans les siens, patientant simplement.

PREMIÈRE NUIT

ft. Sirius Black

Noyant le calamar géant dans l’eau, j’accumulais les sorties de cadeaux et objets dont Sirius allait avoir besoin. Parlant rapidement du projet de mariage avec son cadet qui était toujours –plus ou moins- d’actualité alors que mon serment concernant le brun rendait ma situation périssable.
Finalement, je sortis sa fameuse veste, lui exhibant avec un grand sourire. Il s’en saisit immédiatement et la serra contre lui. Le jeune homme commençait à reprendre un peu plus de couleur et de prestance. Je ne connaissais pas l’histoire de cette veste en cuir, mais je savais qu’il y était particulièrement attaché. Sirius la trainait partout, à Poudlard on le voyait en permanence sur son dos. Il exprimait ainsi sa personnalité, son propre style et sa rébellion contre le monde sang-pur qui était le notre. En caleçon, je lui vola un baiser avant de lui tendre la boite dans laquelle était rangée sa baguette magique. De nouveau, Sirius serra sa baguette contre lui, prenant tout de même le temps de l’examinée. Je n’avais pas vu de grosses marques dessus, il semblait que personne ne l’avait brisée. « As-tu besoin que je la fasse réparée ? Il faudrait que tu l’essaies, sait-on jamais… » Reprise-je, assise sur le lit alors que je l’observais poser ses affaires sur le lit. « Nous irons faire les magasins pour compléter ta garde robe dès que nous serons un peu plus libre… » Commentais-je. Je venais de le rendre plus qu’heureux. La baguette d’un sorcier était un objet indispensable pour pouvoir se sentir soi-même.

Il vint de nouveau celer ses lèvres contre les miennes, jouant avec celles-ci dans un long baiser. Ma main se déposa sur son bras, m’aidant de l’autre pour garder mon équilibre. Ce baiser était plus qu’agréable. Il me faisait bien fou, réellement. Depuis qu’il m’avait été prit, je vivais dangereusement, faisant des promesses, agissants parfois sans réfléchir face au danger. Prendre la baguette de Sirius en faisait partie. Les nouvelles affaires qui étaient siennes furent glissées sous le lit, et mon beau brun dont l’odeur de la peau m’avait manqué ouvrit ses bras. Je retira mon kimono et vint me glisser dans ceux-ci, collant mon corps nu contre le sien. Je caressais son bras gauche, ma tête blottie contre lui. « Je suis la meilleure des actrices. Je mérriterais un prix pour mon jeu si lisse. » Plaisantais-je alors que je sentais Sirius s’assoupir. Il me souhaita une bonne nuit alors que ma main marquée continuait de le toucher. « Bonne nuit mon Sirius. » Soufflais-je alors que nous nous endormions.
Vers 4heures du matin, un esclave vint me réveiller alors que nous dormions toujours. Il était l’heure pour moi de me lever et de partir pour Sainte-Mangoute, devant laisser Sirius derrière moi avec un cœur lourd.