Allongée sur un lit dans la salle sur demande, je roulais mes feuilles de tentaculas tranquillement à la demande de Sirius. J’en fis une plus forte pour moi que pour lui : j’allais en avoir besoin, ayant accepté sans savoir pourquoi de passer mon après-midi avec sa petite bande. Je savais que j’allais m’en mordre les lèvres… Pas tant de passer du temps en compagnie des Maraudeurs, mais plus d’assumer ce secret qui n’en était plus un. Les rumeurs circulaient vite entre les murs de l’école de sorcellerie, tant et si bien que j’avais reçu une belle beuglante après noël, ne me félicitant pas de coucher avec le frère de mon fiancé, mes parents, furieux, étaient particulièrement furieux. Alors autant me détendre avant d’affronter officiellement mon histoire avec Sirius et l’imperfection que j’étais …
Pour une fois, nous avions été sage, habillé l’un à coté de l’autre à s’échanger nos petites feuilles, tranquillement et papotant de tout et de rien, jusqu’à ce que l’heure arrive. Soupirant, je le laissa me tirée du lit et me trainée aux grandes portes de l’école où se regroupaient tous les élèves de l’école

Ses lèvres touchaient les miennes, mes mains sur ses joues, les siennes sur mes hanches. Il y avait tant de regards tournés vers nous que j’arrivais difficilement à ignorer. Tant de murmure et pourtant, ce que nous faisions n’était pas un secret. Non, ca ne l’était pour personne. Mes yeux fermés, je ne pouvais me détachée de lui. Etait-ce parce que nous avions fumés, moi abusé, avant de sortir pour Près-Au-Lard que je me sentais dans cet état d’addiction pour lui ? Devais-je m’inquiétée de la situation ? Je savais que ma réputation n’étais plus à refaire, mais d’ici à l’embrasser de la sorte devant tout le monde, et sans prévenir…
Il glissa ses mains le long de mes bras et réussi à me détacher de lui. Laissant son souffle s’unir au mien le temps de reprendre sa respiration, je pouvais imaginer l’expression de son visage suite à l’assaut. Ouvrant alors les yeux, je pus sentir tous les regards tournés vers nous, me mordillant la lèvre inférieure je ne pus m’empêcher d’en rire. Choquant encore plus l’assemblée qui était surement persuadée que jamais, je n’aurai pu laisser un tel son sortir de mes lèvres. Glissant donc mes bras autour de sa nuque, je vins déposer un baiser sur celle-ci et lui proposa de s’éclipser des yeux curieux pour plus… d’exercices … agréables.
En attendant sa réponse, j’observai James du coin de l’œil. Tout aussi choqué que les autres, bien qu’il ait l’habitude de nous voir ainsi, il finit par me lancer un regard amusé : il savait que je n’avais nullement de sortir en leur compagnie, je préférais largement m’enfermer en compagnie du brun que je collais sans détours.

Tandis que nous attendions que les professeurs fassent leur petit tour, vérifiant chaque élève étaient bien autorisé à quitter l’enceinte de l’école. Il fallait dire qu'avec la barrière de protection autour de l'école et du village sorcier, sortir n'était plus aussi facile. Les tensions entre les sbires du Lord et l'ODP se faisaient ressentir. Nous pouvions encore profiter du village sorcier, mais pour cela il fallait porter la marque de fidélité de l'école. Nous avions de nombreuses règles à suivre et autant le dire : je n'avais pas la tête à ça! J'étais trop défoncée pour. Groupie Numéro 1 vint nous rendre une petite visite. Elle me poussa presque violemment des bras de Sirius pour venir se coller tout contre lui, tentant comme toujours de l’attirée à lui. Manquant de perdre mon équilibre, James me rattrapa de justesse avant que je ne m’écroule au sol. Le remerciant, j’observa quelques minutes le manège de la métisse, sous un air qui voulait clairement dire : lâche l’affaire. Répétant son inlassable discours sur pourquoi elle était parfaite pour lui et surtout, en quoi serait-elle la petite amie idéale, un discours qu’elle n’en finissait pas de radoter, me faisant pincer les lèvres, soupirer, et regarder ailleurs, exaspérée. Alors qu’elle se tortillais contre lui, je ne pus m’empêcher de lui prendre le bras et de la décollée de Sirius : « Bon, tu n’es pas désirée, vas voir ailleurs si Sirius s’y trouve ! » Appuyé d’un regard froid, la demoiselle prit quelques minutes pour prendre ses quartiers. Et si j’étais plus que sous les effets de la drogue, je ne pus m’empêcher d’être un peu sur les nerfs lorsque nous prîmes la direction du village.

Poussée contre James par la groupie de Sirius, je ne pouvais m'empêcher de voir rouge. Pour qui elle se prenait celle-là? Ce n'était pas la première fois qu'elle refusait de croire aux rumeurs concernant Sirius et moi. Depuis que James avait surpris son meilleur ami entre mes cuisses au bal de Noël, coupant alors toute la jouissance que j'avais sentie monter, tout Poudlard savait que feu Sirius Black, charmeur de ses dames, coureur de jupon, avait trouvé en ma personne un terrain de jeu. Mais la groupie qui vivait dans sa propre illusion refusait de voir qu'il lui serait impossible de faire de Sirius son amant. Elle s'en prenait plus facilement à ma personne qui, elle le savait, ne répondait jamais aux agressions. C'était ainsi que j'avais eu mon sac brisé plus d'une fois, que je fus poussée dans les couloirs de manière régulière et de nombreuses insultes qu'elle ne semblait assumer.
Aujourd'hui serait un jour différent des autres et elle semblait être la seule à refuser de l'admettre. C'était notre première sortie plus ou moins officielle, moi au bras de Sirius, visiblement trop défoncée pour me refuser de lui sauter dessus et de prendre ses lèvres des miennes. Évidemment, bon nombre fut déçu de le voir répondre au baiser, comprenant qu'elles n'auraient la chance de se faire sauter par mon amant-petit ami.
Évidemment il repoussa la métisse et me colla de nouveau contre lui, insistant sur le fait que la place était prise. La manière dont s'était dit fit lever les yeux à Remus et soupirer James. Son bras au dessus de mes épaules, le Gryffondor me garda proche de lui alors que la foule prit la route du village sorcier. J'aurais aimé que Vic se joigne à nous, mais celle-ci voyait cette histoire d'un très mauvais oeil. Elle estimait que je faisais une grosse erreur et qu'elle ne voulait pas me voir plonger la tête la première dedans.

Ce fut une fois dans les rues du village sorcier que Sirius demanda ce que nous voulions faire. J'avais pu entendre les chuchotements qui parlaient de nous durant toute la route pour arriver au sein de Prés au Lard, me rendant vraiment malade d'être au milieu des rumeurs… Mes parents n'avaient vraiment pas apprécié que je me mêle avec Sirius… surtout que je devais épouser son cadet. Et Regulus lui? Il ne me parlait plus depuis, imposant une distance froide entre nous. Il me manquait cet ami que je considérais comme mon frère. Pour une fois, j'avais détaché mes longs cheveux blonds, les envoyant en arrière, je répondis à Sirius par la positive. «Moi aussi j'ai besoin d'un verre… ta groupie essaie de m'envoyer un sortilège impardonnable depuis que nous sommes partis et je ne suis pas contre la semer dans la foule» Sans compter que je n'étais jamais allée aux trois balais. Jamais. Ce n'était pas un endroit convenable pour une jeune femme de mon rang. Serrant un peu plus ma cape en fourrure contre mon cou, j'eus un frisson lorsqu'une bourrasque souleva quelques flocons.

Les regards qu'on nous lançait me perturbaient vraiment. Le pire était sûrement celui de Rory qui depuis la découverte de ma relation interdite avec Black ne connaissait plus aucune limite dans son obsession pour celui-ci. Une obsession que je ne comprenais pas réellement et qui me dépassait clairement. Je tentais donc d'ignorer les nombreux regards qui se tournaient vers les Maraudeurs et moi en compagnie, une verte bien emmitouflée dans ma cape d'hiver couleur hermine blanche et mon chapeau assorti. J'aurais aimé pouvoir le tirer plus sur mon visage pour le cacher et ainsi, faire en sorte que l'on ne puisse pas me dévisager. mais la mission était impossible. Alors je laissais le brun passer son bras au-dessus de mes épaules, moi la blonde Serpentard, la sang pur parfaite, la fiancée de son cadet. Je n'apprexiais en rien la situation dans laquelle je me trouvais, ayant dû convaincre Severus, Victoire et Regulus que tout ceci, toute cette relation, n'avait toujours tenue qu'a un fil et celui du sexe. Essayais-je de les convaincre ou de me convaincre moi-même ? Relevant mon regard à présent doré vers le brun, je l'observais minutieusement quelques minutes, essayant de me transformer en légimen le temps de quelques minutes. A quoi pouvait-il bien penser ? Comment avait-il pu laisser James parler de ce que nous étions si impunément ? Ne lui avait-il pas intimé la discrétion la plus totale?

Détournant le regard, je vins à me concentrer sur la direction que nous cherchions à prendre, avouant qu'une dose d'alcool -en plus de la drogue qui parcourait déjà mon système- ne serait pas du luxe ! Sirius nous dirigea donc vers les trois balais ou les regards se firent plus insistant lorsque nous prîmes place. J'étais encore plus gênée, tant et si bien que lorsque la tavernière me souhaite la bienvenue, je ne répondis pas, préférant fixer celle-ci de mes yeux de glace. Mon brun passa commande, et lança une conversation que je n'écoutais pas. J'observais ce qu'il se passait autour de moi. Ces gens au bar qui discutaient. Ces élèves qui nous observaient du coin de l'oeil en chuchotant mais surtout… le fan club de Sirius qui, si elles l'auraient pu, m'auraient lancé des crucio avec le regard. Rory en faisait partie. Comme toujours.

Je fus finalement sortie de mes pensées par Sirius qui m'encourage à goûter la bière au beurre. J'ai une petite moue, décidément peu convaincue par ses paroles. « Vraiment?» Je ne voulais pas être médisante, mais était-il tellement difficile de se targuer d'être la meilleure brasserie du petit village sorcier ? Après avoir longuement observé la bière, je finis par la porter à mes lèvres .. et recracha la chose presque immédiatement dans mon verre! J'en avais avalé des choses..  mais rien d'aussi immonde ! Je porta la main à la bouche, clairement dégoûtée par cette boisson … on ne pouvait décidément pas appeler ça une bière ! « Je reviens…» Dis-je pour m'excuser en m'éclipsant aux toilettes. Une fois sur place, je me rinça la bouche et me redonna un petit coup de baguette magique pour rester présentable, en profitant pour me rouler un joint que j'allai allumer plus loin à l'abri des regards dans le pub. Loin… au bout du couloir des toilettes qui menait aux étages.

Là, l'une des groupies m'avait suivie et était clairement venue pour me chercher des ennuis … elle savait que seule. Sans Vic, sans Sirius ou Severus, j'étais vulnérable. Elle eut un petit sourire mauvais. Certaines de ces filles avaient couché avec le batteur. D'autres avaient toujours espoir. Ce qui était sûr, c'était qu'elles me détestaient toutes sans exception. «Alors Carrow, on ose sortir au bras de notre Sirius ? Il ne t'appartient pas et tu vas vite le comprendre sale pimbêche!» Je ne répondis pas, portant a mes lèvres mon joint pour tirer une première fois dessus. «Et dire que tu es fiancée à son frère. Quelle honte ! Tes parents ont été trop clément à t'envoyer juste une beuglante!» Je fis une petite moue dédaigneuse et pris enfin la peine de répondre à cette idiote de première catégorie. «En quoi ça te regarde Mendes?» Lui demandais-je, plantant mes yeux bleutés dans les siens. Elle eut un petit rire avant de se rapprocher de moi, l’air mauvais. Mais elle dû se stopper, une personne venait de sortir des toilettes et nous lança un petit regard suspect. Elle n’était pas stupide… Tout Poudlard savait que j’étais incapable de me défendre. J’étais coincée…

Comme toujours les membres du fan club de Sirius s'immisçaient dans mes sorties et dans toutes les situations possibles lorsqu'il s'agissait de Sirius. Il m'était devenu quasiment impossible de faire quelque chose sans avoir l'une d'entre elles entre les jambes, que ce soit les passives qui lançaient juste des pics ou celles qui y mettaient tous leurs cours en s'en prenant physiquement à moi, j'étais servie. Je levai les yeux au ciel en entendant Mendes soupirer face à ma remarque. La situation devenait grotesque, vraiment. Ne pouvais-je essayer de profiter de celui qui était officiellement mon petit ami et tenter d’entrer dans leur petit groupe sans que je ne doive subir les conséquences de notre relation toxique? J’avais déjà suffisamment de pain sur la planche avec James pour devoir en rajouter.

Le goût un peu trop sucré de la bierreaubeurre ne partait pas, et c'était avec celui-ci que j’allais répondre à la groupie qui me faisait face lorsque Sirius fit son apparition. Mendes semblait avoir vu un ange, son regard s’illumina, elle devint soudainement toute meilleuse… Bien que le fait que le brun ne lui accorde aucune attention la vexa. Elle se planta entre nous, tout sourire et langoureuse. “Sirius! Tu ne veux pas plutôt venir passer un bon moment avec les filles et moi? Tu serais en bien meilleure compagnie!”
Croisant les bras j’observais le sorcier, tirant de nouveau une taffe sur mon joint. “Elle veut dire par là rejoindre ton fan-club. Tu sais, le petit club que ta Rory a créé." Lançais-je moqueuse et dédaigneuse au possible. Il était venu m’informer qu’il avait pris soin de me commander une autre boisson. “Je te rejoins aux toilettes quand tu veux mon Rius, tant que tu gémis mon nom et rien que mon nom, je me ferais un plaisir de m’accroupir pour te célébrer à ma façon." Voilà que je me faisais provocante, une provocation qui ne passa pas inaperçue puisque Mendes vit rouge et se tourna vers moi. Elle ne put se retenir de me donner une gifle qui me fit perdre l’équilibre et tomba au sol. Il faut dire que je n’avais aucun équilibre et que j’avais presque fini mon second joint. “Comment oses-tu Carrow?!” Une petite grimace plus tard et j’en vins à regretter cette sortie en compagnie de Sirius et de ses amis.

Je me relevai comme je pouvais, touchant ma joue rosie. Mes yeux s'assombrit alors que je sentais l’énervement monter en moi. Mendes eut un haut le cœur avant de reculer, et murmura quelque chose d’incompréhensible en espagnol avant de disparaître. Mon regard noir se déposa sur Sirius, il était aussi noir que ses cheveux. “Je pense que je vais rentrer et mettre fin à cette petite sortie. A moins que tu veuilles rentrer avec moi?” Ce devait bien être la première fois que Sirius assistait à une agression de la sorte de la part d’une autre fille… Lui qui n’avait aucune idées de ce qu’il se passait pour moi, j’étais suffisamment douée en médicomagie pour camoufler les bleus et parfois blessures que je recevais

Il fallait bien avouer que Sirius était parfois naif. Il ne comprenait pas pourquoi un certain nombre de fille de l’école se transformaient soudainement en loucum lorsqu’il leur parlait. Pourtant, ces filles-là ne lui avaient jamais adressé la parole avant, ou n’avaient jamais tenté quoi que ce soit avec lui. Y avait-il un pacte de passé dans son fan club dont uniquement les membres avaient connaissance? Je m’en fichais un peu, ce qu’elles faisaient ne me touchaient pas, du moins, avant… A présent c’était une toute autre paire de manche! J’y fis alors la remarque qu’il avait un fan club, il vivait depuis suffisamment dans l’ignorance. Mais ça ne le touchait pas, du moins, en apparence. « Il semblerait que tu sois assez populaire pour ça Rius.» Mendes n’appréciait pas des masses que je parle de leur petit groupe, elle tentait de se placer entre nous, mais le Black faisait comme si elle n’existait pas. Il m’informa que mon verre était prêt, mais je préférais répondre à sa provocation de Sirius avec un sourire en coin. Une provocation qui n’était pas au gout de tout le monde il semblerait, puisque Mendes aplatit sa main sur ma joue qui rosit bien rapidement. Un peu déboussolée, je laissais Sirius prendre le dessus. Il attrapa la brune et la menaça de ne plus jamais lever la main sur moi. Elle prit peur et mes yeux noirs ne faisaient que d’accentuer cette rage, ce sentiment d’injustice et de ras le bol qui m’envahissait. Cette situation durait depuis suffisamment longtemps, et je savais que si je voulais la régler c’était avec Rory. Mais la vie que nous menions semblait plus que futile face au monde dans lequel nous vivions, après tout, Poudlard changeait. Le monde magique aussi, mes petites ricanes n’étaient rien en comparaison… Le Lord et ses sbires menaient la danse du bout de la baguette et l’école avait dû suivre avec la création de cette maison dédiée aux sang-purs.

Je finis par annoncer à Sirius que j’allais rentrer, ma place n’était définitivement pas en sa compagnie, c’était certain. Je préférais rester dans mes serres de botaniques, à la bibliothèque lire ou encore juste, profiter du calme de ma nouvelle salle commune plutôt que de vivre agressée pour la moindre petite chose par les groupies du brun. Il me demanda si c’était la première fois, je fis une petite moue alors que son visage était entre ses mains et que ma joue continuait de prendre une belle couleur rouge. « Non. C’est récurrant. » Lui répondis-je, ne mentant jamais au brun. Mentir, ce n’était pas mon truc, cacher, camoufler, oui. Mais je n’avais jamais besoin de mentir, juste éluder la question c’était clairement plus facile. « Laisse tomber Sirius, ça risquerait de me créer plus de problèmes qu’autre chose. On ne sait jamais comment certaines réagirait… Et tu ne peux pas rester en permanence derrière moi. » Il réarrangea sa veste, et j’envoya mes longs cheveux en arrière. « Laisse tomber, tu ferais mieux de profiter de ton après-midi avec tes amis, sinon James va encore m’accuser de caser l’ambiance. Et j’en ai assez de l’entendre m’accuser de tous les maux. » Je lui tourna le dos pour observer ma joue gonflée dans le miroir, me concentrant dessus pour camoufler celle-ci avec mon don. J’avais une boule au fond de l’estomac, et je ne voulais pas décharger mon sentiment d’injustice sur lui. Ce n’était pas nouveau. Ça ne le serait jamais. Je ne suis pas capable de me défendre et je le savais. Un soupire plus tard et je carressa doucement son bras. « Va avec tes amis, ne t’en fais pas pour ça.»

Le sorcier découvrait un tout autre monde : celui de la colère, de l’envie et de la rage qui était né dans le cœur de ses groupies. Il n’avait d’ailleurs aucune idée du fait qu’il avait un fanclub, et venait d’apprendre son existence et ce, d’une manière un peu ardue.  Je vivais avec ses groupies, avec cette violence et je ne répondais jamais à leurs provocations. Sa colère allait surement faire effet d’une bombe… qui allait me retomber dessus. Je lui fis part de son impossibilité de toujours rester en ma compagnie pour me protégé de ses groupies, de ceux qui désiraient me faire du mal. Il tenta de protester, je le coupais, refusant de le laisser continuer à s’immiscer ainsi dans cette histoire.

Usant de James en guise d’excuse supplémentaire, me refusant d’avoir plus de problèmes avec celui-ci, je poussais Sirius vers ses amis afin qu’il passe la journée en leur compagnie. Nous avions des problèmes insignifiants en comparaison à ceux qui se battaient contre le Lord pour notre propre bien. « Pour nous, il n’y a aucun sens à ces comportements. Mais pour elles, il y en a un Sirius. L’amour aveugle rend stupide, parfois violent. S’il te plait, ne t’en mêle pas… Je ne veux pas envenimer les choses… » Lui répondis-je en venant glisser une main le long de son bras, dans une douce caresse qui voulait l’apaiser. Mais ce fut en vain, il bouillonnait. Je tentai une nouvelle fois en lui proposant de rejoindre ses amis et de ne pas s’en faire, mais ce fut en vain. Il avait en tête de me rendre justice et après avoir déduit que ces filles là ne méritaient en rien ma gentillesse et ma patience, il s’en alla vers la salle du pub pour frapper la table de ses groupies du poing.

Elles le regardaient terrorisées, ne sachant pas réellement comment réagir. Certaines de leurs bières au beurre s’étaient renversées sous la puissance du coup. Rory avait tenté de dire quelque chose pour le calmer, mais en vain. Sirius continua de s’énerver et d’exploser. Je revins dans la salle et m’arrêta au niveau de James lorsque Remus ouvrit la bouche. Intimant Sirius silencieusement de se calmer. Il lui proposa d’aller acheter des friandises et une batte pour leurs entrainements, je restais silencieuse à l’observer avant de soupirer. Je pris mon écharpe que je nouai autour de mon cou et ma cape d’hiver que je passai sur mes épaules. Lissant le tout pour assurer une représentation nette, une habitude que je savais avait tendance à agacer Sirius. Mon besoin de toujours paraître tirée et présentable malgré que tout Poudlard sache que je n’étais pas la parfaite petite sang-pur que je laissais paraître, l’irritait. « Sulpicia… » Tenta Remus pour me retenir, mais ce fut en vain. Je n’avais plus envie de tenter l’expérience de sortir avec les Maraudeurs. J’en vins à regretter notre petit secret. Il me créait à présent plus de soucis que de plaisir. Ce fut donc sans ajouter un mot que je sortis des trois balais pour rejoindre l’air frais qui marqua mes joues de roses. J’entends une remarque acerbe venant de James qui se plaignait que je quittais les lieux sans les attendre. Mais je n’avais réellement plus envie de me trouver dans cette situation et autour de tant de personnes. Je ne voulais pas perdre mes moyens et que l’on sache par dessus tout ce que j’étais soit une métamorphe. Il m’était suffisamment difficile de ne pas regarder Sirius dans les yeux  à chaque fois que nous étions en public. Les élèves n’avaient pas besoin d’une raison supplémentaire de me détester.