Un serment découvert (Ft. Pia)

Je ruminais depuis quelques heures maintenant. Comment elle avait pu faire ça? Comment elle avait pu être aussi stupide?

Hier soir avait lieu le traditionel diner de famille des Carrow. Tout les cinglés étaient là et bizzarement, on avait invité ma famille aussi. Enfin, ceux à qui mon sang est affilié. J'étais déjà de mauvaise humeur de par leur venue, mais l'idée que les fiançailles de Regulus et Su soient toujours d'actualité m'inquiétaient. Franchement, cela ne leur avait pas suffit d'apprendre que c'était avec moi qu'elle voulait finir à Poudlard? Que tandis que leur fils prodigue faisait mumuse avec des serpents, moi je faisais frémir la plus sublime de toutes les sangs-purs? Nan mais franchement, on pouvait pas nous laisser un peu la paix?

C'est pendant une discussion entre mon frère et ma petite amie dans le salon que Isaiah a remarqué que je grommelais. Le grand-frère de Pia me déteste et c'est réciproque depuis toujours. Si vous aviez vu sa tête quand Pia a demandé à ce que je vienne avec elle dehors et que ses parents ont daignés accepter, il était rouge comme un jonchuerie. Cependant, dans ce cas là, j'étais en position de faiblesse. Et ça, il l'avait bien remarqué. Face à mes parents, je ne tentais rien, surtout depuis qu'ils m'avaient enfermés pendant plusieurs mois dans une chambre avec juste du pain et de l'eau en guise de repas. Les Carrow m'avaient fait une fleur en m'autorisant à venir ici, bien que la torture soit la même. Je ne comptais pas retourner là bas. Plus jamais. Rester avec Pia me permettait une vie plus que confortable, même si je ne pourrais sûrement jamais l'épouser.

- Alors Sirius, cela ne te fait rien de voir ton frère séduire ma soeur?

- Non monsieur.

- Cela ne te donne même pas envie de redevenir ce que tu es réellement? Un homme comme ton frère ou moi?

- Plutôt crevé. pensai-je très fort, mais je ne répondis nullement à Isaiah qui relèva mon menton vers lui, un sourire carnassier aux lèvres.

- Si je peux te donner un conseil, observe bien les mains de Pia et tu comprendras très vite, qu'il faudra te raisonner un jour. Et le plus tôt sera le mieux.

Il finit par me lâcher, me faisant grogner, tandis qu'il revenait vers le reste de la cour, tout fier. J'étais un intouchable ici. Un véritable intouchable depuis que Sulpicia l'avait décidé. J'avais bien remarqué la nouvelle marque de Pia sur sa main depuis début juin. Je savais ce que ce petit éclair pouvait signifier, mais je me disais que c'était autre chose. Que cela ne me concernait pas. Et puis, ce geste est venu enfin devant moi.

Elle avait passé un pacte avec son frère.

Je mordais l'intérieur de ma joue. Non, elle n'avait pas pu...Les dernières paroles de son frère me revenaient à l'oreille. Me raisonner et vite. Redevenir comme Reg ou lui. Même avec les évasions des esclaves récemment, cette idée de faire comme Prongs m'avait déjà effleuré l'esprit, mais j'avais tellement envie de tuer tout le monde...Je pense que je n'aurais absolument pas tenu en tant qu'auror. Même avec mon meilleur ami à mes cotés.

Pia quémande un autre verre, je pousse l'autre esclave pour la servir, mais dans ma précipitation, le verre se brise et la carafe avec. Je m'agenouille sous les commentaires et les regards de certains. Même mon frère me juge. Une fois le verre ramassé, je me dirige vers la cuisine pour aller le jeter et j'en profite pour monter à l'étage, afin de me laver les mains. Une habitude. Cependant, elle m'a suivit. J'ai à peine le temps de me retourner que des yeux dorés me font face.

- T'as rien à faire là. Retourne avec Reg, vu qu'il te plait autant.

( Pando )

JProngs pouvait en témoigner. Quand j'étais en colère ou que je découvrais une trahison, il ne fallait mieux pas être dans les parages. Vraiment pas. Je devenais aussi acerbe qu'un serpent dans mes paroles et c'est ce qui faisait dire aux autres que j'étais bien un Black. Si j'avais osé sortir ma baguette pendant notre entretien avec Isaiah, il serait déjà mort à l'heure qu'il est. Ou du moins le visage à terre comme il a toujours mérité de l'être.

J'ai disparu aussi vite que j'étais apparu dans la vie de ma famille. Heureusement que le destin m'aidait dans ces cas-là. Je n'avais qu'une envie; parler avec Prongs de ce que j'avais compris, déverser ma haine contre cette société à la con et surtout éviter de tout cracher sur Pia. Sauf que, dans son inquiétude du à mes trop nombreuses blessures depuis que j'étais arrivé au manoir, elle m'avait suivie. J'ai entendu la porte se fermer à double tours. En temps normal, j'aurais été ravi. Là, je n'avais qu'une envie; m'enfuir. Elle baisse les yeux sur mes mains qu'elle observe. Je les retire presque brusquement, après l'avoir laisser parler.

- Ah ouais? Tu me feras pas croire ça. J'ai tout compris à ton petit jeu, Sulpicia. Tu ne peux plus me mentir.

Elle vole mes lèvres, mais je la repousse. Je préfère m'emparer de la main qui porte la fameuse marque.

- Qu'est ce que tu fous avec une putain de marque de serment inviolable sur la main hein?

Je la lâche violemment, me dirigeant vers le mur opposé. Je ne veux pas avoir de contact avec elle. Je suis trop....bléssé pour ça.

- J'ai vu la main d'Isaiah. Il m'a dit que je devais reconsidérer le fait de redevenir "comme Reg et lui". Depuis le début, tu me mens hein? Tu sais comment ça va se finir c'est ça? Tu me dorlotes parce que tu sais qu'au final, tu vas m'abandonner comme tout les autres? C'est quoi le plan? Me laisser vivre ma meilleure vie avant de me tuer? Te marier avec Regulus? Tu veux me faire du mal c'est ça?

J'aboie plus que je ne mords. Bordel, je savais que j'aurais du m'enfuir à nouveau et aller vivre avec Prongs. Ou alors passer la zone libre comme Moony. Ou encore rejoindre l'ODP plus tôt. Ouais, au moins j'aurais pu tuer ce crétin d'Isaiah et la libérer de ses obligations. Parce que...

- Comme j'ai pu croire que toi et moi, c'était quelque chose. Comment j'ai pu me conforter dans l'idée que c'était mieux que je reste avec toi au lieu de m'enfuir! Tu te rends compte que j'ai laissé mes frères pour toi. Mes vrais frères, pas ce petit con qui te fait les yeux doux. Moony est tout seul de l'autre coté et il vit ses pleines lunes sans nous! Prongs...

Je m'arrête. Il ne faut pas que je lui révèle sa couverture.

- Prongs a basculé du coté du Lord en se retrouvant tout seul. J'aurais pu le sauver! Mais je suis là. Je suis là à jouer au cabot de compagnie, alors que je sais très bien que si je ne finis pas en pâté, c'est pour qu'on me retourne le cerveau ou qu'on me fasse servir tes parents jusqu'à ce que je meurs.

Je finis, à bout de souffle. Des larmes ont coulés, j'ai tout débité sans la laisser parler. J'ai de la haine, de la colère, du désespoir, de l'incompréhension. J'aimerais qu'elle ouvre la bouche. Qu'elle me dise que je me fais des idées. Que le serment est pour quelque chose d'autre. Pour se marier à moi peut-être? Pour qu'on ne touche pas à prongs? Mon cerveau est tellement plein que je pense qu'il pourrait exploser.

( Pando )

Il m'avait repoussée, visiblement blessé, vexé par ce que mon frère venait de lui dire. Et finalement Sirius me claqua ce qui c'était passé : mon petit con de frère lui avait révélé que nous avions réalisé un serment inviolable. Lui et moi. Il n'avait visiblement pas donné de détails, pas assez pour que Sirius ne se fasse pas d'idée et rende une situation déjà difficile a vivre pire. Insoutenable. Isaiah venait de rendre ma mission de sauver la vie de Sirius presque impossible.
Blessé, le chien fou de Gryffondor montait en puissance, s'énervant trahi par une idée qu'il se faisait seul dans son coin. Mes lèvres se pincèrent, mes yeux dorés baissés n'osaient plus le regarder. De ce qui m'avait semblé être une seule et unique respiration, le brun lâcha ses ressentis. Explosant dans ma figure.
Que pouvais je lui dire? Mon coeur se serra, ne pouvant décidément pas regarder le sorcier dont les larmes de rages et peut être de tristesse coulaient le long de ses joues. J'aurais aimée me jeter sur lui. Le serrer dans mes bras, lui dire a quel point je ne laisserais jamais rien lui arriver et lui dire que nous serions toujours ensemble. Toujours. Mais je savais cela impossible, je savais que la mission que j'avais acceptée allait me pousser a le faire passer en zone libre pour sa propre sécurité. Et pour sa propre sécurité, Sirius allait devoir me laisser derrière. Il ne pouvait pas avoir sa famille et la mienne aux trousses. Jamais nous ne survivrons à une telle traque. Mon destin avait été scellé ce jour là. Tragique certes, il n'en était pas moins que j'étais déterminée à en découdre de la sorte.

Un soupire s'échappa de mes lèvres, il était a présent si loin de moi. Il gardait ses distances, ne désirant sûrement pas que je m'approche. Que pouvais je lui dire sans le mettre en danger ? "Arrête Sirius. Je ne te ferais jamais de mal voyons… tu te méprend…" Me contentais-je de répondre alors, continuant d'éviter son regard. Je me retourna et ouvrit la porte, j'étais prête à partir, mais le pouvais je vraiment ? La main sur la poignée, je tournais le dos à Sirius, fébrile, nous ne nous étions jamais disputer. Et puis .. finalement je finis par rouvrir la bouche. "Je n'épouserais pas Regulus. Le plan est de te sortir de ta famille pour te faire passer en zone libre la où tu seras en sécurité. Je ne suis pas folle. Je sais très bien que tu as du faire des sacrifices pour rester avec moi. Tu n'es pas le seul a en faire. J'aurais aussi pu partir en zone libre avec Victoire et son frère, j'aurais pu suivre Remus. Je suis restée parce que tes parents te détenait… il fallait que je te sortes de là, qu'importe le prix à payer." Me contentais-je alors de dire. Je savais je cette réponse n'allait pas lui suffire. Comment cela ce pouvait il ? Me refusant de me retourner vers Sirius, je tenais toujours la poignée de la porte dans ma main. J'étais à deux doigts d'exploser, sentant mon coeur battre a une vitesse folle… je devais fuir cette conversation avant que les choses dérapent. J'ouvris la porte de la pièce espérant en sortir avant que la conversation ne devienne encore plus huileuse.

( Pando )

Elle a fini par ouvrir sa bouche, après mon monologue. Je redevenais un enfant maltraité, trahi par ses proches. J'avais mal, mais pas le même mal de quand ma mère m'a refusé d'aller voir les Potter un été. Non, un mal plus profond. Mon coeur semblait brisé. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes de rage. J'avais envie de redescendre pour m'enfuir le plus loin possible.

Et puis elle a parlé. Evitant mon regard. Comme une enfant qu'on aurait pris sur le fait. Elle semble....sincère? Avais-je vraiment envie qu'elle le soit après tout? Est-ce que notre histoire n'était pas voué à l'échec depuis le début? Et puis, il y a la suite de son discours, tandis qu'elle tient la poignée de la porte.

"Je n'épouserais pas Regulus. Le plan est de te sortir de ta famille pour te faire passer en zone libre la où tu seras en sécurité. Je ne suis pas folle. Je sais très bien que tu as du faire des sacrifices pour rester avec moi. Tu n'es pas le seul a en faire. J'aurais aussi pu partir en zone libre avec Victoire et son frère, j'aurais pu suivre Remus. Je suis restée parce que tes parents te détenait… il fallait que je te sortes de là, qu'importe le prix à payer."

Ses mots me font l'effet d'une bombe. Me faire passer en zone libre? Après tout ce qu'il s'était passé entre nous? Sans elle? Et elle a sacrifié sa vie pour moi?

Je finis par me rapprocher, fermant la porte par la même occasion et me plantant devant elle. Je ne sais pas comment réagir.

- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé, avant de le faire? Tu sais qu'ils risquent de te tuer!? T'es vraiment irréfléchie quand tu t'y mets, Pia!

Je suis presque à m'en arracher les cheveux. Je débite encore sans m'en rendre compte.

- Et tu t'es peut-être pas dit que j'avais besoin de te savoir en sécurité moi aussi? Que je ne pourrais pas partir sans toi? Bordel, Pia, si je suis resté et que j'ai pas tenté de m'enfuir depuis, c'est parce que je t'aime, idiote!

Je finis par m'arrêter sur le coup. Est-ce que je venais de lui dire que je l'aimais? Est-ce que je venais VRAIMENT de lui dire que je l'aimais? Même à James, je ne l'avais pas dit. Paniqué, je finis par prendre ma forme d'animagus comme à chaque fois que je ressentais cette émotion. Me mettant couché sur le sol froid de la salle de bain, je me mis à gémir légèrement. Je crois que j'avais juste besoin qu'elle comprenne que la laisser m'était à présent impossible.

Véritablement impossible

( Pando )

Nous étions deux enfants aussi brisés l’un que l’autre, mais pas de la même manière et pas pour les mêmes raisons. Moi qui avais longtemps été solitaire, n’ayant que Victoire en amie me retrouvait à présent à vouloir protéger un autre être que moi, et ce, en me fichant de me mettre en première ligne. L’amour faisait faire des choses stupides et irréfléchies, j’en étais l’exemple vivant.
Devant rassurer cet être que j’aimais plus que tout au monde, je finis par lui répondre que non, je n’épouserais pas Regulus. Mon contrat n’avait rien à voir avec lui, bien au contraire. Mon contrat avait été fait pour sauver celui qui pleurait et qui était entrain de craquer. Sirius avait toujours été quelqu’un de fort et de fier, mais ses parents avaient réussi à le briser en quelques semaines, faisant de lui une personne qui avait besoin de se sentir en sécurité, aimé, comprit. Pouvais-je lui en vouloir ? Non. J’étais fautive de le garder dans l’ombre, encore plus de lui avoir menti.

Mes paroles ne semblent guère aider le sorcier qui vint fermer la porte de la salle de bain et se planter entre la porte et moi. Je ne le regarde pas, je n’ose pas, j’ai peur de craquer si je fais ca. Mon cœur bat si fort que je l’entends frapper à mes oreilles. Pouvait-il briser mes cotes en essayant de se sauver de ma cage thoracique ? Non, c’était impossible, pourtant c’était l’impression que je ressentais en cet instant. Respirant comme je le pouvais, j’essayais de contenir mes émotions bien ancrée pour ne pas qu’elles s’expriment au travers diverses couleurs de cheveux. Et puis finalement, Sirius reprit la parole. Cette fois-ci, je ne le laissai pas juste déverser ce qu’il pensait et ressentais en cet instant, du moins… J’essayai. Il me reprocha de ne pas lui en avoir parlé, me disant qu’ils allaient me tuer et que je perdrais la seule vie que je possédais. « Siri… » Il me coupa, continuant de parler. Je fermai longuement les yeux alors qu’il venait de me dire qu’il m’aimait. Il ne pouvait pas partir sans moi, il aurait pu, mais il était resté pour moi. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que cette situation soit aussi intenable ?

Il s’écarta de moi et se transforma en chien, gémissant en s’allongeant sur le sol froid tandis que je continuais de lui tourner le dos. J’arrivais encore à contrôler la couleur de mes cheveux mais mes yeux ? Mes yeux eux passaient par toutes sortes de couleurs d’émotions. Je finis par réussir à me retourner et je me rapprochai de Sirius, venant m’agenouiller à ses cotés. Je repoussai les pans de ma robe dans mon dos, prenant la tête du chien noir qui continuait de pleurer au sol pour la poser sur mes genoux dénudés. Caressant doucement sa tête, je restais silencieuse durant de longues minutes. James m’avait dit un jour qu’il en profitait souvent pour lui parler sans qu’il ne puisse lui répondre lorsqu’il était dans cet état. Devais-je réellement en faire de même ? Devais-je lui avouer la vérité ? Et puis ce fut trop. Trop pour moi. Mon cœur se fendit en deux, laissant transparaitre une couleur bleutée qui se dessinait doucement sur ma longue chevelure qui tombait dans mon dos. Mes doigts continuaient de caresser la tête du chien. « Ils m’ont empêchée de te parler durant des semaines. J’ai été tenue à l’écart jusqu’à ce qu’on m’annonce qu’ils allaient te tuer. Avais-je d’autres choix que de supplier pour ta vie ? Que pouvais-je offrir en échange de la tienne que la mienne ? » Des larmes se mirent à couler le long de mes joues alors que ma voix commençait à s’étrangler sous l’émotion. « Je préfère mourir que de vivre dans un monde ou tu ne serais libre de vivre ta vie. Qu’importe le serment que j’ai fait, je ne compte pas faire de toi en parfait petit sang-pur. Je ne te ferais pas rentrer dans les rangs, et je ne tiendrais encore moins ma promesse de t’épouser. Je ne les ai faites que pour te sortir de là. Ta vie m’appartient. La mienne est leur. C’est un sacrifice que je referais s’il le fallait. » Soufflais-je en laissant quelques larmes glisser de mes yeux pour atterrir sur le pelage de la forme de chien de Sirius. Je lui retirai son collier d’esclave. Me relevant alors. « Rejoins Remus. Ne t’en fais pas pour moi, Regulus ne laissera rien m’arriver. » Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que je lissa ma robe pour rejoindre nos deux familles réunies.

( Pando )

J'ai dit je t'aime à Pia. Après qu'elle m'ait dit toute la vérité. Et évidemment, il faut que mon animagus reprenne le dessus. Bordel. J'ai l'air tellement con.
Je me dis qu'il aurait été plus simple que je me taise, mais mon caractère de merde a encore pris le dessus. Je peux pas m'en empêcher. Dès que ça concerne Pia, je pète des cables ou je fais n'importe quoi. Comme James. Quand il avait Lily. Bordel James!

Sulpicia finit par se pencher vers moi pour me câliner, tandis que je continue de gémir pour attirer sa compassion, ou plutôt parce que je me rends compte de ce que j'ai dit et que j'aurais aimé le dire dans d'autres circonstances. Je n'avais jamais dit les trois mots à personne. Pas que je ne les ressentais pas pour mes amis, au contraire. Seulement, quand vous n'avez pas eu de l'amour enfant, vous ne savez pas exactement ce que vous ressentez. Sauf que là, j'avais compris ce que je ressentais.

J'étais, malgré moi, amoureux de Sulpicia I. Carrow. Et hors de question qu'elle sacrifie sa vie pour moi.

Elle utilisa pourtant la technique de James pour monologuer. Ses cheveux viraient au bleu. Je sentais bien sa tristesse. Je collais ma truffe chaude contre sa joue. Elle avait tant souffert pour moi. Comme James. Un frisson parcourut mon échine quand elle me parla du fait qu'on voulait me tuer. Pourquoi ça m'étonne encore de mes parents? En même temps, je pense que Reg y est aussi pour quelque chose. Soit de part le fait qu'il affectionne beaucoup Pia, soit parce qu'au fond de son âme inexistante, il y a encore un peu de compassion pour son vieux cabaud de frère.

Je sentais ses larmes contre ma fourrure. Je léchais doucement sa joue. Que pouvais-je faire d'autre après tout? C'était plus simple comme ça. Ne pas se perdre dans des longs discours et dire de la merde. Par contre, quand elle parla de sacrifice, je grognais de mécontentement. Non, hors de question qu'elle meurt. Même si je suis persuadé que Reg pourrait la sauver, il est hors de question que cela se passe comme ça. Elle finit par m'enlever mon collier et je couine. Elle finit par se relever pour se diriger vers l'extérieur. Je continue de couiner pour la faire revenir sur ses pas.

Il faut que j'agisse et vite.

Je finis par reprendre forme humaine et alors qu'elle commence à emprunter l'escalier, je tire son bras et l'attire vers moi. J'en profite pour prendre le collier et le remettre comme il faut.

- Comme tu l'as dit, ma vie t'appartient, mais la tienne n'est pas la leur. Alors laisse-moi te servir et faire de toi une femme heureuse. Comme je te l'ai promis quand on s'est mise ensemble. J'ai un plan, mais il faut que tu me laisses quelques jours, d'accord? Tu me fais confiance?

En vérité, je n'avais pas vraiment de plan, mais je n'avais pas envie de la voir mourir. Il faut vraiment que j'appelle James.

( Pando )

La truffe du chien vint se coller contre ma joue, cherchant à me rassurer et à me consoler. Mais avais-je réellement l’autorisation de recevoir cette affection de sa part ? Sirius était dans cette situation de ma faute, j’avais été celle qui n’avait pas négocié pour sa vie, celle qui avait accepté les demandes à la seule condition qu’on ne le tue pas, qu’on me le laisse… J’avais accepté un paiement égal à ce qui m’avait été offert : une vie pour une vie. Il était difficile de dire non aux Black et aux Carrow réunit, nous étions donc dans une situation impossible, une situation dont il serait difficile de se sortir.
Expliquant à Sirius le plan, celui-ci sous sa forme de chien vint lécher les larmes qui coulaient le long de mes joues. Nous n’avions clairement pas les mêmes objectifs : moi je voulais juste le sauver, acceptant mon destin alors que lui était prêt à se battre pour moi. En valais-je réellement la peine ? Mes parents ne m’avaient toujours faite sentir importante uniquement grâce à mon don qui avait disparut depuis plusieurs générations. Jamais je n’avais eu de compassion ou d’importance comme en cet instant avec Sirius. Ce jeune homme sous sa forme animal me fixait, il avait changé de forme après avoir avoué ses sentiments, sentiments que je n’avais exprimé. En avais-je réellement besoin alors que je ne pouvais plus contrôler la couleur de mes yeux ? Il était à présent clair pour moi que nous ne pouvions nous permettre d’aller plus loin dans nos sentiments : jamais le sorcier ne serait capable de nous protéger tous les deux de la fureur de nos familles respectives. J’étais une médicomage, pas une duelliste… Je savais juste user de sorts de protections, rien d’autres.

Retirant le pendentif qui indiquait son appartenance à ma personne, je lui demanda de partir et de rejoindre Remus en zone libre, ignorant les gémissements qui sortait du cœur. Me relevant et détournant les talons, j’avais tout simplement abandonné Sirius dans la salle de bain.
J’allais descendre les escaliers lorsque je sentis une main se serrer sur mon bras et me tirer en arrière. Trébuchant, je me rattrapai à Sirius qui prit de mes mains le collier pour le remettre comme il le fallait. J’allais ouvrir la bouche, relevant mes yeux dorés vers celui-ci, mais il fut plus rapide que moi. Ses paroles me firent baisser les yeux, gardant le silence. Je finis par fermer les yeux, désirant répondre qu’évidemment je lui faisais confiance, mais on nous appela. La voix de mon frère résonna dans le hall d’entrée. Il m’informait que l’on allait passer à table. Il se moqua, acerbe en lançant un : « Arrête de fricoter avec ton esclave et bouge ton cul. On t’attend ! » Ce qui eut le don de me taper sur les nerfs. Relevant les yeux vers mon petit ami, je pinçai les lèvres. Soupirant avant de lui répondre avec une sincérité déconcertante. « Oui… » J’avais encore plusieurs mois avant d’arriver à l’échéance de mon serment inviolable. Je finis par détourner les talons pour descendre les escaliers en me tenant. Lorsque j’apparus dans la salle à manger, Regulus m’attendait debout à coté de l’entrée, Isaiah eut un sourire des plus mesquins. Il ouvrit de nouveau le bec alors que Regulus tirait une chaise pour que je m’installe à ses cotés. « On espère tous ici que ce petit moment fut agréable avec ton … Jouet. » Avais osé sortir narquois mon ainé. Mon sang ne fit qu’un tour. Trop, c’était trop. Et sans prévenir, je me retourna vers celui-ci pour lever la main sur lui, le giflant de toutes mes forces. Mes cheveux étaient rouges, rouges de colères et mes yeux lançaient des flammes. Je tremblais de colère, et je n’étais pas la seule. Mon frère détourna le regard vers moi et alla ouvrir de nouveau la bouche avant de s’en prendre une seconde toute aussi violente. C’était la première fois que je frappais quelqu’un de ma vie. « Comment oses-tu ? Comment peux-tu oser manquer autant de respect à un Black ? » Demandais-je, prête à en découdre avec mon frère, qui,  me rendit ma gifle, me faisant tomber au sol sous les regards loin d’être surprit de nos familles.

( Pando )

J'avais agi plus vite que l'éclair. Son bras entre mes doigts, je lui avais assuré que j'avais un plan. Passant une mèche derrière son oreille, la voix de son frère me fit grogner. Je descendis à sa suite, mais cette fois, je restais droit et fier. Pas le visage baissé. J'avais maintenant la certitude que non, je n'étais pas tout seul. Qu'il y avait une solution.

Restant derrière Sulpicia, la phrase de son frère ne me fit pas bouger. Intérieurement, je souriais. Si il savait comment son père s'occupait des esclaves et si je dévoilais au monde qu'il avait couché avec la meilleure amie de sa soeur, je pense qu'il ne ferait pas autant le malin. Ouais, les rumeurs allaient vite à Poudlard. Ce fut pourtant sans prévenir que la main de Sulpicia...rejoint la joue de son frère. Ouf. Elle l'a pas loupé. Quand il lui rend la gifle, je mords ma joue, mais Pia rétorque encore. Et dire qu'elle disait ne pas savoir se défendre....

« Comment oses-tu ? Comment peux-tu oser manquer autant de respect à un Black ? » dit-elle avant de tomber à terre de la deuxième gifle de son frère.  Je croise son regard.

J'ai une idée.

"Parce que ce n'est pas un Black, Pia. Cela ne l'a jamais été. Il a toujours fricoté avec des nés-moldus." rétorqua Isaiah en plongeant son regard dans le mien.

Même si je bouille de l'intérieur, j'esquisse un sourire, avant d'ouvrir la bouche.

- Oh pauvre petit Carrow. Tu n'as vraiment rien compris, dis-je en défaisant mon collier et remontant mon col de chemise. Mon ton ressemble à celui de mon père.  Tout ça, depuis des années, c'est une mise en scène.

Mes parents se regardent, tandis que mon frère lève un sourcil. Une mise en scène? Je vois les yeux de ma mère s'illuminer; aurais-je retrouvé la raison? Je sors ma baguette de mon pantalon et me tourne vers l'un des esclaves. J'articule un "je suis désolé", avant de le crucio le faisant hurler de douleur. Un sourire semblable à un vrai sang-pur se dessine sur mes lèvres. Mes parents n'en croient pas leurs yeux et Isaiah semble bégayer.

- J'ai toujours hai les sangs de bourbes. Père, Mère, si je suis parti chez les Potter, c'est bien pour pervertir leur fils. Ma couverture semble avoir bien marché puisque vous avez décidé de m'enfermer et de me ramener jusqu'ici...

- Tu mens. Je suis sûr que tu mens, répliqua Isaiah.

- Ah oui? Et tu crois que Sulpicia serait restée aussi proche de moi, si je n'avais pas été un véritable sang-pur mettant en péril sa vie pour les traditions de son ancêtres.? Tu sais très bien que ta soeur vénère notre lignée et que votre famille ne mérite que le meilleur sang. Je suis l'ainé des Blacks. Celui avec lequel la lignée sera la plus pure. Il est vrai que choisir mon frère serait aussi une solution, mais tu ne veux que le meilleur pour ta soeur n'est-il pas?

On dirait mon père quand je parle. C'est horrible. J'espère que Pia va suivre mon plan.

- Miséricorde, Sirius. Je savais que tout n'était pas perdu, soupira ma mère en prenant une coupe de champagne.

- Mrs Carrow, effectivement votre plan était exceptionnel. Rapprocher ces deux là par cette situation, il était sûr et certain que mon fils reprendrait ses esprits.

Regulus s'approche alors de moi et ses yeux se fixent dans les miens. Je ne faillis pas. Pitié qu'il soit de mon coté. Je suis sûr que dans le coeur de monsieur parfait, il y a encore une envie d'être heureux quelque part.

( Pando )

La gifle de mon ainé m’avait mise au sol. Son alliance avait ouvert ma lèvre inférieure qui saignait abonnement et tachait ma tenue de soirée d’un rouge camaïeux qui serait difficile à retirer. Alors que je lui demandais comment il pouvait oser parler de la sorte et manquer de respect aux Black, Isaiah prit la parole, froid comme jamais. Mon regard se glissa sur Sirius, ce regard doré qui changeait instantanément sans que je ne puisse le contrôler. Et là, Sirius changea du tout au tout. Il se tenait droit, fier, il puait le sang-pur plus que parfait. On aurait dit son père. Sa voix qui s’éleva ma donna froid dans le dos, et mon regard fuyant le sien, se posa sur le sol devant moi. L’un des esclaves, un jeune homme relativement agréable à regarder se rapprocha de moi et me donna une compresse d’eau gelée pour aider ma lèvre à dégonfler. Il me tendit alors une main pour m’aider à me relever, visible inquiet. « Maitresse ? Vous saignez… » Se recula lorsque je fus debout, il me tendit un autre linge mouillé pour continuer d’éponger le sang qui coulait de ma lèvre. Regulus s’était rapproché à son tour et prit mon visage entre ses longs doigts fins. Il soupira en observant les dégâts sur mon visage et se tourna vers son frère qui vint de retirer son collier et remonter le col de sa chemise. Pale, je me figea en l’observant faire. Sirius venait de montrer que je l’avais déjà libéré. Pire encore, il sortit sa baguette de sa poche, la dirigeant vers l’un des pauvres esclaves qui se recroquevilla sur lui. Un crucio sortit de ses lèvres, me faisant de nouveau détourner le regard. Ses parents semblaient si fiers, si heureux de le voir tourner ainsi le dos aux années de misères qu’il leur avait fait vivre.

Mon frère semble ne pas croire ce qu’il voit, se tenant droit comme un piquet, il tremble de colère. Je pouvais ressentir d’ici la fureur qui l’animait alors qu’il du reculer face au Black qui venait de se voir accueillir de nouveau au sein de sa famille. Je fermais les yeux, soupirant alors que ma lèvre semblait enfin arrêter de saigner. Finissant par me rapprocher de Sirius, j’apparu dans son dos, observant mon frère avec un malin plaisir de le voir dans une situation telle… qu’il ne savait comment s’en sortir. Glissant mes bras autour de la taille de Sirius, je rapprocha mon visage de son épaule, observant mon frère ainé par dessus celle-ci. Il venait clairement de perdre ce petit jeu. Sirius venait de prendre place, il venait de choisir la route la plus difficile qu’il y avait pour nous sortir de cette situation. Maintenant que mon amant mentait, qu’il faisait semblant, Isaiah essayait de nous démasquer, mais à deux, nous étions plus forts que lui. « N’est-ce pas Isaiah ? Ne désires-tu donc que j’aie des enfants plus purs que pur ? Manques-tu d’ambitions ? » Il était coincé.  Clairement coincé. Me détachant de mon petit ami, je laissa Regulus se rapprocher de celui-ci, attendant avec appréhension sa réaction qui ne se fit guère attendre : il serra son frère dans ses bras alors que je restais dans le dos de celui-ci. Je ne savais pas réellement si celui-ci le faisait pour moi… ou pour lui.
Finalement, j’informa que j’avais besoin de changer de tenue, n’appréciant guère avoir une tache sur ma robe. Une fois dans ma chambre, une esclave vint m’aider à me dévêtir, avant… c’était Sirius qui le faisait. J’avais terriblement besoin de me détendre, la tension entre tout le monde dans la salle à manger était plus que palpable. Je me faisais rouler un joint alors qu’on m’apporta une nouvelle robe dans laquelle je n’avais nullement envie d’entrer.

( Pando )

Je ne pensais pas que jouer au petit sang-pur parfait allait berner tout le monde. À croire qu'ils attendaient tous que ça. Peut-être avaient-ils crus que c'était Sulpicia qui m'avait fait dévoilé ma fausse couverture? En tout cas, ils étaient visiblement dupes, sauf Isaiah qui me regardait comme un chien enragé. Cependant, si j'avais les vieux dans la poche, ma blonde serait sauvée de son serment et moi aussi.

J'avais voulu relever Pia, mais cela aurait été trop évident. Si j'avais montré mon côté amoureux, mon plan n'aurait pas marché. C'est un autre esclave qui s'est occupé d'elle, suivi de près par mon frère. Comme je détestais le fait qu'il soit proche d'elle. Oui, j'étais jaloux et alors? N'avait-il pas compris que c'était à mon tour maintenant de briller? Je n'eus pas attendre longtemps, avant que ma petite-amie m'entoure de ses bras. Elle me soutenait. Son visage sur son épaule, je sentais son souffle dans ma nuque, ce qui m'entrainait à ne pas faillir. Nous étions destinés à être ensemble, droits et fiers. J'aurais pas voulu paraître traditionaliste, mais bon. Les mots de l'ancienne verte me font sourire. On lui avait fermé son clapet au crétin ambulant.

Et puis, mon frère s'approcha, avant de me serrer dans ses bras. J'étais surpris au début, avant de le serrer à mon tour. Même si ce n'était pas la même sensation qu'avec Prongs, que j'allais pouvoir serrer à nouveau, les souvenirs d'enfance avec Reg me revinrent en tête. Je profitais de cet instant, avant de recevoir une tape sur l'épaule par Orion Black.

Pia s'excusa, prétextant aller se changer. Je lui adressais un regard, avant de répondre.

- Je te rejoins dans quelques minutes, dis-je ce qui ne sembla choquer personne.

Les conversations divergèrent quelques minutes. Des conversations sur mon destin. Mes parents voulaient me récupérer, mais Mrs Carrow insista pour que je reste ici, le temps que les affaires soient changées. J'entendis même le mot fiançailles passé. Isaiah continuait de me scruter, avant que sa mère ne me montre ma nouvelle chambre. Celle juste au-dessus de sa fille.

- Vous pouvez vous reposer ici sans autre, Sirius. Je vous laisse poser vos affaires et nous rejoindre pour le diner, d'accord?

- Très bien, Madame.

Elle m'adressa un petit sourire, mais une fois la voie libre, je retournais dans la chambre de Sulpicia. Entrant sans frapper, je la découvrais avec un joint, sa nouvelle robe sur son lit. Je poussais un soupir.

- Passe-moi en. J'en ai besoin. Ta mère veut que je dine avec vous.

Je lui pique alors le joint, prenant une grosse bouffée une fois la porte fermée et m'assis à ses cotés. J'en profitais pour observer sa lèvre encore gonflée.

- Pardon ma puce...soufflai-je en embrassant son front. Ca va t'as pas trop mal? Je te jure, j'ai une de ces envies de lui défoncer la tronche à ton connard de frère!

Je passais une main dans mes cheveux pour les remettre en place.

- T'as toujours envie de coucher avec moi et d'être ma petite-amie, ou l'idée que je ressemble à Regulus devant tout le monde te dégoute?

( Pando )

Retourner dans ma chambre me changer était la meilleure chose que j'avais pu faire en cet instant pour camoufler la pression que je ressentais. Assise sur mon lit, je m'étais rouler un joint et avait tiré plusieurs fois dessus dans l'espoir de réussir à calmer les tremblements de mes mains. Il était difficile pour moi de montrer autant d'émotions et de sortir de mon calme habituel. Mes cheveux rouges avaient prit plusieurs minutes pour redevenir blonds, et à présent mes yeux bleutés tiraient aux boulets. Soit la couleur qu'ils prenaient lorsque je chargeais un peu trop ma fumette en drogue.
Allongée sur mon lit, j'avais fermé les yeux pendant qu'un esclave me cherchait une nouvelle robe. Il en déposa une à mes côtés, cherchant d'autres propositions. Je pouvais l'entendre chercher la robe idéale dans mon immense dressing lorsque Sirius se rapprocha de moi. Il s'installa à mes côtés. Celui qui avait été renié et détesté durant tant d'années venait de se voir de nouveau accepté par sa famille. Embrassé par son cadet, validé par son père. Ce fut toujours les mains tremblantes que je tira mon joint. Mon coeur avait du mal à se calmer et à prendre un rythme cardiaque plus calme. User de violence. Deux fois. Et pour défendre celui qui m'était le plus précieux m'avait épuisée mentalement mais aussi physiquement. J'étais vidée et je n'avais plus le courage de descendre rejoindre nos familles.

Sirius m'informa que lui aussi allait avoir besoin de se détendre, je lui tendis mon joint qu'il fuma, continuant à me faire un rapport sur ce qu'il se passait en bas. Je soupira, plus pour essayer de détendre mon corps encore si tendu que par désespoir de la situation.
Mère désirait que Sirius vienne dîner en notre compagnie. Je n'étais nullement surprise de cette demande. Mon beau brun venait d'asseoir sa nouvelle position de puriste. Il était donc logique qu'il rejoigne la tablée. Toujours aussi vidée, j'esquissais un doux sourire à celui-ci.

-Tu vas avoir besoin de te changer et de coiffer tes beaux cheveux en arrière alors. Il ne serait pas correct de garder ces vêtements, ils risqueraient de te trouver trop… progressiste.

Pour ne pas dire pro né-Moldus. Fermant de nouveau mes yeux violets, je le laissais observer ma lèvre fendue qui me faisait toujours un peu mal. Un léger bleu commençait à se former autour, ce qui me défigurais. Il s'excusa et déposa un baiser sur mon front, ce qui me fit ouvrir de nouveau les yeux pour les posés sur lui. Si je fumais encore plus, j'allais définitivement planner, et ce n'était clairement pas une bonne idée, ayant déjà du mal à garder les yeux ouverts.

-Ne t'inquiètes pas mon amour. Ça passera. Il le méritait depuis le temps qu'il me cherche… je ne pensais pas que ça m'épuiserais à ce point de lâcher prise.

Et de laisser mon don parler pour lui même de ce qui se passait autant dans mon coeur que dans mon esprit. Je n'allais plus devoir enfermer mes sentiments pour Sirius. Je n'aurais plus à regarder derrière son épaule pour éviter à mes yeux de changer de couleurs. Maintenant qu'il venait de se positionner vis à vis de ses parents, nos vies allaient prendre une toute autre tournure.
Le Black s'inquiétait de ce que je pensais de lui. Enquêtant sur mes sentiments et mes envies le concernant. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres, qui fut rapidement réfréné par la douleur de ma lèvre fendue. Mon visage exprimait une grimace loin d'être des plus élégantes.
Finalement, je posa ma main sur la cuisse de mon amant avant de lui répondre, mes yeux se plantent dans les siens.

-L'idée que tu fasses ça pour me libérer de mon serment me fait peur. Avouais-je avant de reprendre la parole. Si je n'avais pas la lèvre fendue, je volerais les tiennes pour t'embrasser et te rassurer. Tu restes plus beau que ton frère à mes yeux.

Je restais là allongée à observer Sirius, je n'avais nullement envie de retourner en bas. Je voulais juste rester ici mais je n'avais pas le choix. Lui non plus. Nous avions toute une comédie dramatique à jouer.

-Peux-tu me ramener le baume rose de ma coiffeuse ? Nous avons besoin de guérir cette plaie pour redescendre. Ils risquent de trouver notre absence trop longue et louche… et je ne voudrais pas leurs donner trop de temps pour prévoir nos fiançailles sans que nous ne puissions les stopper dans leurs engouements. Les connaissant, ils nous marieraient demain.

Pas que je ne désirais pas épouser Sirius. Je ne désirais juste pas du type de mariage que ma propre famille serait susceptible de penser pour moi.

( Pando )

Okay. J'avais pas pris la voie la plus simple, mais c'était la seule idée que j'avais eu sur le moment. Jouer les sang-purs, c'était dans mes veines ne même temps. Au contraire de Prongs, j'avais vécu toute ma vie avec ce genre de personnes alors les imiter pour leur faire plaisir ne devrait pas trop être difficile, non? D'ailleurs, il semblait que j'avais été plutôt convainquant, vu la proposition de Mrs Carrow et l'inévitable envie de mes parents de me ramener au manoir. Même Reg m'avait enlacé comme autrefois. Espérons qu'ils soient crédules encore un moment.

Retour à la réalité quand je traverse la frontière des deux mondes. Pia m'attend, un joint à la main et un esclave cherchant la tenue parfaite. Je lui adresse un regard pour qu'il disparaisse. Bon avec tout ceux-là, y allait falloir que je trouve une solution pour garder leur silence. Je pense que de la nourriture ne serait pas de refus. On mange très peu quand on est esclave, ça c'est sûr. J'aurai perdu pas mal de kilos si Sulpicia ne m'avait pas fait cadeau de la moitié de ses repas. Enfin, passons.

La douceur du joint me permit de me détendre un peu. C'est fou comment ses trucs pouvaient nous détendre tout les deux. C'est elle en même temps qui m'a fait découvert les tentaculas, bien plus fortes que la mandragore. Ça c'est certain.

-Tu vas avoir besoin de te changer et de coiffer tes beaux cheveux en arrière alors. Il ne serait pas correct de garder ces vêtements, ils risqueraient de te trouver trop… progressiste.

- Ils ont déjà évoqué l'idée de me couper les cheveux, alors t'en fais pas que je vais les coiffer pour les garder longtemps. Evitons le massacre.

Je soupire, avant d'observer le visage de ma petite amie.

-Ne t'inquiètes pas mon amour. Ça passera. Il le méritait depuis le temps qu'il me cherche… je ne pensais pas que ça m'épuiserais à ce point de lâcher prise.

- T'en avais plus que besoin. Et puis, t'es sexy quand tu cognes.

J'eus un rire, histoire de détendre un peu l'atmosphère. J'avoue je m'inquiète quand même de son avis sur moi. C'est un peu pour mon coté rebelle que ça a marché entre nous. C'est évident.

-L'idée que tu fasses ça pour me libérer de mon serment me fait peur. Si je n'avais pas la lèvre fendue, je volerais les tiennes pour t'embrasser et te rassurer. Tu restes plus beau que ton frère à mes yeux.

- J'ai été élevé par des sang-purs, je sais très bien comment ils fonctionnent. T'en fais pas va.

J'embrassais le coin de ses lèvres pour éviter de lui faire mal.

-Peux-tu me ramener le baume rose de ma coiffeuse ? Nous avons besoin de guérir cette plaie pour redescendre. Ils risquent de trouver notre absence trop longue et louche… et je ne voudrais pas leurs donner trop de temps pour prévoir nos fiançailles sans que nous ne puissions les stopper dans leurs engouements. Les connaissant, ils nous marieraient demain.

Je roule des yeux, avant de me lever pour prendre le fameux baume. Effectivement, les idées de fiançailles n'allaient pas tarder à venir. Ça  en parlait déjà en bas. Jouant de mes doigts, je viens appliquer la mixture sur sa lèvre, avant de sourire tristement. Une esclave m'apporta des vêtements, je me changeai alors rapidement devant elles. Le regard de l'esclave, je le connaissais. Les groupies de Poudlard me regardaient de la même façon, mais elle arrêta bien vite. Elle savait de quoi sa maitresse était capable me concernant. Je plaquais alors mes cheveux en arrière face à la coiffeuse et poussa un soupir.

- On dirait mon vieil oncle Alphabard...la barbe mal taillée, mais bref. T'en penses quoi?

Je rajustais mon col et épousta la veste. Cela allait être encore une longue soirée.

- Tu dors avec moi en haut ce soir? Le lit est vachement plus grand.

( Pando )

La jeune femme qui cherchait toujours une tenue adéquate pour le dîner ne sembla guère s'étonner de voir Sirius revenir sans son collier d'esclavage. Bien au contraire, elle baissa les yeux quelques instants avant de sortir de ma chambre, sûrement pour aller chercher une tenue plus appropriée pour celui-ci.
Il vint s'installer à mes côtés et fuma un peu de mon joint pour se détendre. J'étais toujours allongée sur mon lit, mes yeux dorés se plantaient dans les siens écoutant ce qu'il avait à me dire. Évoquant sa tenue actuelle et le besoin urgent qu'il avait de se coiffer, il me fit la remarque que sa famille et la mienne étaient déjà en train de prévoir de couper ses si beaux cheveux longs. Je fis une moue dédaigneuse, n'approuvant absolument pas cette idée totalement folle. « Isaiah a les cheveux longs et personne n'a jamais osé parler de les lui couper. Il leur faudra me passer sur le corps s'ils souhaitent toucher aux tiens!» Je venais de revendiquer l'appartenance des cheveux de Sirius pour ma petite personne. J'avais toujours aimé y glisser les mains, prenant plaisir à les décoiffer mais aussi à les coiffer. Ce serait une hérésie que de les lui couper! L'idée qu'un sang pur de sa noblesse doit avoir les cheveux courts était parfaitement ridicule.

Son regard détaillait mon visage alors que je le rassurais, prenant mon joint de ses doigts. J'en abusais un peu trop et je le savais. Je savais aussi que je serais capable de me tenir une ou deux heures tout au plus avant de ne plus pouvoir me gérer. Surtout si les conversations tournaient autour de fiançailles, mariage, liste d'invités et production d'héritiers. Pas que je ne désirais d'enfants avec mon beau batteur, je n'en voulais juste dans d'autres conditions et surtout… j'étais définitivement trop jeune pour ça !
Il rit, plaisantant sur mon besoin de lâcher prise et sur l'attirance qu'il eut en me voyant frapper mon frère. Je lui montra alors ma main toute rouge. «Je préfère définitivement griffer et mordre.» Taquinais-je à mon tour. Toujours aussi inquiet, notre conversation sauta du dragon au pikiponk. Sirius avait besoin de se sentir rassuré sur mon attirance pour celui-ci. Ce fut à son tour de me rassurer sur ses capacités à survivre au sein des sang purs. Il avait certes été éduqué en leurs compagnies, mais il n'était pas habitué a leur faire plaisir. Pas autant que moi qui vivait dans ce nid de vipère depuis des lustres.
Je fini par lui demander de me ramener un baume pour guérir ma lèvre que nous puissions redescendre, laisser nos parents ensembles sans supervisions était dangereux et je lui fis donc la remarque que si nous ne voulions pas finir en épousailles nous ferions mieux de redescendre. Il déposa un baiser sur le coin de mes lèvres avant de se relever et de s'exécuter. Je fis une petite grimace douloureuse avant de le remercier.  L'esclave revint à ce moment-là avec un costume pour Sirius. Il se déshabille devant nous et commença à enfiler sa nouvelle tenue. Je fis comme ci je n'avais vu le regard de la jeune femme sur celui-ci qui se réfugia bien vite dans ma garde robe pour ressortir avec une robe bustier noire dont la jupe en tulle me donnerait l'air d'une poupée.
Je ne commenta pas, retirant le peu de vêtements que j'avais tandis qu'elle m'aidait à m'étouffer dans le bustier. Ma poitrine remontée et ma taille excessivement fine furent plus que mis en valeur. Sirius me ramena à la réalité alors que mon esprit décrochait face à mon reflet. Il avait plaqué ses cheveux en arrière et nettoyait sa veste d'un geste de la main. Sa remarque sur son apparence me fit rire. C'est vrai qu'il y avait une ressemblance avec son oncle. Je me rapprochai de lui qui était toujours proche de ma coiffeuse et vint aider à ajuster son col. «Nous irons faire les boutiques plus tard pour trouver des vêtements qui colleront à ton image.» Le rassurais-je avant de retoucher sa coupe de cheveux en ramenant plus ceux-ci vers le haut de son crâne, dégageant ainsi les côtes. Sa proposition de le rejoindre en haut me fit sourire. «Je ne vais pas te laisser dormir seul. Imagine qu'une succube apparaisse et te vole à mon coeur?» Plaisantais-je. «Il y a un passage secret entre ta chambre et la mienne. Je te le montrerai.» Je vins glisser mon bras sous le sien, plongeant de nouveau mes yeux dorés dans les siens, cherchant alors le courage d'affronter de nouveau nos parents. «Es-tu prêt ?» J'appréhendais la suite des choses avec une réelle anxiété…

( Pando )

« Isaiah a les cheveux longs et personne n'a jamais osé parler de les lui couper. Il leur faudra me passer sur le corps s'ils souhaitent toucher aux tiens!»

- Dans ta famille, ça passe. Chez moi, c'est différent. Les Blacks ont toujours eu les cheveux courts.

Je savais que Pia en était folle. Comme l'avait été la moitié de Poudlard. C'est ce qui faisait mon charme et mon style. Et puis, elle était la seule à pouvoir les toucher jusqu'à ce jour, alors pourquoi lui priver de ce droit.

«Je préfère définitivement griffer et mordre.»

- Pourquoi ça ne m'étonne pas?

Mon dos en témoignait de cette préférence, mais je me contentais d'embrasser sa main blesser, avant de la soigner avec ma baguette. Heureusement que je l'avais enfin récupéré. Je me sentais tellement nu sans elle.

Une fois les vêtements enfilés, je fis une grimace. Ouais, ce look ne m'allait absolument pas. Cependant, c'était bien celui-ci que j'allais enfiler pendant plusieurs semaines. Quelle horreur...Mon regard se pose sur Pia...enfin plutôt sur sa poitrine bien remontée. Okay, je suis un chien, je l'avoue, mais l'idée de mettre mon visage dedans devient pressant...Elle arrive à me sortir cette idée de la tête en s'occupant de mon col.

«Nous irons faire les boutiques plus tard pour trouver des vêtements qui colleront à ton image.» Dit-elle, tandis que je lui suggère de dormir avec moi ce soir dans ma nouvelle chambre.

«Je ne vais pas te laisser dormir seul. Imagine qu'une succube apparaisse et te vole à mon coeur?Il y a un passage secret entre ta chambre et la mienne. Je te le montrerai.»

- C'est vrai que si elle est blonde avec une poitrine voluptueuse et une intelligence véritable, y a des chances que je craque, dis-je en plaisantant. J'adore les passages secrets sinon. Ça nous rappellera Poudlard....

Que je pouvais me languir de cette époque ragh! Elle glisse son bras sous le mien, avant de me demander si j'étais prêt. J'aquièsce d'un mouvement de tête.

- Il le faut bien.

Nous finissons rapidement en bas. Le diner est servi, je me retrouve aux cotés de Sulpicia, en face de mon frère et aux cotés de Mrs Carrow. Isaiah nous observe de loin, tandis que je glisse ma main sur la cuisse de Pia pour serrer sa main tremblante. Les questions fusent sur mon plan pendant quelques minutes, tandis qu'on nous apporte l'entrée. Puis les discussions suivent leur cours, tandis que je ne lâche presque pas Pia, sauf pour m'occuper de ma nourriture. Par Merlin, ce que ça me manquait...C'est enfin au dessert que la question fatidique tomba.

- Alors, petite soeur...Vu que tu ne veux plus du cadet, peut-être que nous pourrions tous discuter de vos éventuelles fiançailles avec Sirius, n'est-il pas?

Je serre ma main sur la cuisse de Pia. Il ne pouvait pas fermer sa gueule cet oiseau de malheur?

- Les mariages en été sont les plus plaisants, mais l'automne sera parfait! Qu'en pensez-vous Walburga? demanda la mère de Pia.

( Pando )

« Hum… » Répondis-je, Sirius n’avait pas tord, dans sa famille les hommes avaient les cheveux courts, pas comme chez nous ou le style était bien différent. Je soupirai, n’ayant pas envie de voir Sirius sacrifier autant pour quoi ? Pour moi ? Je ne m’étais jamais mise en avant, mon plan avait toujours été de le sauver et de le faire passer en zone libre, pas de faire de lui un parfait petit sang pur et de l’épouser. Le taquiner était mon seul échappatoire pour ne pas penser aux nombreux sacrifices qu’il allait devoir faire pour me sauver, moi. Un faible sourire se dessina sur mes lèvres qui furent tirées par la plaie qui guérissait rapidement grâce au baume que je lui avais demandé d’appliquer. Le même que j’avais usé plus d’une fois sur lui quand ma famille, enfin, Isaiah, osait encore lever la main sur lui… Avant que je ne le fasse juste mien.
Le brun soigna ma main qu’il avait embrassée, allant finalement enfiler son costume de la mascarade que nous allions devoir jouer. J’avais terriblement envie de l’embrasser pour lui donner un peu de courage, mais au lieu de cela, je vins remonter le col de sa veste pour le rendre encore plus parfait. Il n’aimait pas son reflet et je pouvais le comprendre. J’étais moi-même plus habituée à le voir avec son look rock qu’en sang-pur au col serré. Je tentais de camoufler tant bien que mal la tristesse que je ressentais en cet instant, j’avais l’impression que je venais de définitivement le tuer.
Il finit par me titiller lorsque je lui dis que oui, je viendrais passer la nuit avec lui. Je fis une petite moue mutine avant de lui répondre. « Il faudrait s’envoyer en l’air dedans pour se rappeler nos souvenirs d’école. » Répondis-je sans pudeur devant l'esclave qui était toujours là, alors qu’il acquiesçait et prit la direction avec ma main à son bras, de la salle de diner.

Une fois à table, Sirius attrapait régulièrement ma main qui tremblait. Les questions avaient longuement fusés sur son plan tandis j’évitais soigneusement le regard de chiot blessé de Regulus me concernant. Il devait être heureux d’avoir récupérer son ainé, mais à quel prix ? Les assiettes défilèrent, Sirius dévora tous les plats qui lui passaient sous le nez alors que j’y touchais à peine. La boule au ventre, je n’arrivais pas à manger. Personne ne semblait remarquer le peu que j’avais réussi à engloutir. Le repas était presque fini lorsque la voix de mon ainé s’éleva plus loin, les desserts avaient à peine été posés que le blondinet demanda si nous pouvions parler fiançailles. Je me raidis alors que la main de Sirius vint serrer ma cuisse.  Un esclave se rapprocha à ce moment de moi avec un plateau, attendant que je mélange plusieurs ingrédients. Mes mains tremblaient et mes yeux se posèrent sur mon petit ami. Etaient-ils sérieux à vouloir nous unir si rapidement ? Je fini par poser le regard sur ma mère, qui semblait plus que ravie à l’idée de nous marier en automne. Walburga, pour notre plus grand malheur semblait approuver cette idée. « N’est-ce pas une idée des plus délicieuses ? Ainsi nous aurons le plaisir de fermer la saison des mariages avec le plus prestigieux de tous. Qu’en pensez-vous mon cher ? » Et elle se tourna vers le père de Sirius, attendant qu’il réponde.
Je fini par prendre une grande respiration et surtout, contenance avant de mélanger la potion pour mon propre père. « Il serait excessif de penser qu’un tel mariage pourrait être organisé en une poignée de mois. Celui avec Regulus est en organisation depuis des années. Est-il raisonnable de se laisser si peu de temps ? » Demandais-je sans laisser le temps de répondre au père de Sirius. Mais c’était sans compter sur Isaiah qui rétorqua tout aussi rapidement. « Pour tomber enceinte d’ici là et produire un batard ? Nul n’est dupe de vos activités nocturnes ma chère sœur. » Le potion finie, je déposa ma main sur celle de Sirius sur ma cuisse. Ma mère semblait plus que mécontente lorsqu’elle reprit la parole. « Nous n’avons cas changer les noms des invitations pour votre mariage, tout était presque prêt, n’est-il pas Walburga ? De plus mon Isobel, nous avons déjà trouvé ta robe pour le grand jour avec la famille Black. » Je crus que j’allais m’étouffer, surtout lorsqu’elle fit un geste à un esclave. Quoi ? Dans quel piège venait-on de tomber ? Je palissais à vue d’œil, mes cheveux aussi perdaient de leurs blondeurs alors que j’étais devenue incapable de suivre ce qu’il se passait autour de moi. Je paniquais. Ma main tremblait de plus belle sous la table, et la vue de l’esclave qui était partit on ne sait où allait me faire faire une syncope !

( Pando )

C'était clair. À présent, c'était elle et moi contre le monde. Je n'avais pas choisi la plus facile des idées, mais tant pis. Nos discussions fusent pendant notre préparation jusqu'à ce que Pia me propose de baptiser la chambre, afin que ce soit exactement comme dans nos années Poudlard. Je souris d'une manière qu'elle sait exactement ce que j'ai en tête, avant d'embrasser son cou pour la taquiner. Puis nous descendons enfin en enfer.

J'avoue, je suis nerveux. Plus que nerveux. Tout ça, ce n'est clairement pas ce que j'espérais, mais c'était déjà mieux que de me faire maltraiter par Isaac ou le reste de sa famille. J'avoue que si je pouvais me transformer en chien et disparaitre pour toujours avec Su, ce serait l'idéal. Mais non, je joue les pantins devant ma famille qui se réjouit de la situation. Quand le cobra attaque en parlant de mariage, je sens le regard de regulus sur moi. Ma main sert la cuisse de Pia. Nos mères s'enthousiasment, mais finalement Sulpicia intervient. J'essaye de rajouter quelque chose, mais Isaac est plus rapide. Je ne peux m'empêcher de grogner.

- Au moins, ce bébé sera un véritable honneur pour nos deux familles, dis-je en fixant d'un regard mauvais le frère de ma petite amie. Je joue bien mon jeu, mais je sens bien que Pia panique. Surtout à l'évocation de la robe de mariée.

- Je ne veux point m'imposer, mais n'est-ce pas un porte-malheur de voir la robe de la mariée, avant le jour j? Je ne voudrais pas nous attirer les foudres du destin...

- Sirius, vous vous méprenez, cela fait des décennies que cela n'est plus. Et je suis sûr que cela pourrait vous plaire, continua Mrs Carrow.

Je regarde Sulpicia et voit bien que ses cheveux virent presque au blanc. Je sens mon coeur battre à toute vitesse. Mais je suis pas prêt pour ça moi! En tout cas pas de suite! Heureusement, Regulus finit par intervenir.

- Je suis d'accord avec mon frère. C'est bien trop tôt pour montrer la robe de la future mariée. Et puis, en tant que futur témoin, je pense que nous devrions en discuter plus en profondeur. Après tout, Sirius doit se réintroduire dans la société. Je ne pense pas que des invités se déplaceront si son nom apparait sur la carte. Rappelez-vous que tout le monde le considère comme un traitre pour l'instant.

Mes parents se regardent et finissent par aller dans le sens de mon petit-frère. Par Merlin, merci.

Il n'est pas tard quand nous finissons par remonter dans nos chambres respectives avec Su. Dix minutes plus tard, nous sommes couchés sur mon lit à regarder le plafond, pensif.

- Pour une fois, Reg nous a sauvé la peau, mais pour combien de temps..., dis-je en soupirant.

( Pando )

Sirius venait d’avoir la plus mauvaise idée qui soit. C’était qui m’envahissait au fur et à mesure que la conversation autour d’un possible mariage entre Sirius et moi se fasse. Un mariage que nos familles respectives espéraient voir le plus rapidement possible. Isa tenta de défendre l’idée en parlant de grossesse accidentelle, parfaitement au fait de nos activités nocturnes, nul ne sembla choqué de l’apprendre. Sirius répondit du tac o tac alors que je perdais mes mots. J’observais tous les convives y aller de leurs petits commentaires, palissant à vue d’œil. Nos mères trouvaient l’idée de sortir la robe qu’elles avaient choisie sans moi pour nous l’exhiber, surement dans l’espoir de m’y glisser dedans et de tenter de convaincre l’ainé des Black de me passer la bague au doigt, et ce dans les meilleurs délais. Mon Sirius répondit du tac o tac à mon frère en lui disant que cet enfant serait une bénédiction, mais celui-ci lâcha un « ou un batard » dans un sifflement désagréable et clairement agressif. Isaiah cherchait à pousser Sirius en dehors de ses gonds et à ce rythme, il allait y arriver. Je ne répondis pas, laissant l’ancien Gryffondor prendre les reines. Ma main sur la sienne sous la table, qui la serrait de plus en plus, le laissait savoir qu’il n’était pas seul malgré que je ne disais rien. Incapable de prendre notre défense depuis que le sujet d’une robe qui ne me correspondrait surement jamais, soit d’un grand intérêt pour nos familles. Je ne voulais pas d’un mariage ou je ne serais qu’un trophée, je n’en avais jamais voulu, encore moins avec Sirius. Pas que je ne l’aimais pas ou que je ne tenais pas suffisamment à lui pour ca, mais… J’avais juste envie d’autre chose.

Il tenta de dissuader l’arrivée de la robe, mais ma mère fut plus qu’enchantée de le contredire. Insinuant que c’était devenu normal de voir la future épouse dans la robe du jour J. Bien heureusement, Regulus intervint et sembla avoir mis tout le monde d’accord. La conversation sur le mariage tourna vers d’autres horizons et le repas fini par prendre fin. Nous avions poliment salué les Black lors de leur départ. Walburga assura qu’elle passerait le lendemain pour parler avenir avec son fils, elle avait surement une idée en tête. Et puis mes parents nous congédièrent avec un petit regard qui demandait à ce que l’on ne retourne pas le manoir durant la nuit. Isaiah nous avait rattrapés avant que nous ne nous séparions, et prit ma main dans un silence pesant, venant me rappeler le serment que j’avais fais avec lui. Je finis par arracher ma main de la sienne, lançant un dernier regard à Sirius. Il savait que j’allais le rejoindre dans quelques minutes. Mimant être sage, on se souhaita bonne nuit avant que je ne ferme la porte de ma chambre. Prendre une douche et me changer dans quelque chose de plus confortable. Une nuisette très décolletée noir que je savais finirait vite au sol. Nous n’avions pas prévus de beaucoup dormir. Poussant le passage secret dans ma garde robe, je rejoignis le brun et échoua sur son lit à ses cotés. Sa remarque me fit sourire. « Bonne question… » Soufflais-je. Je me serais bien défoncée ce soir pour oublier l’horreur qu’avait été ce diner. Détournant le regard vers Sirius, je plongeai mon regard doré dans le sien. « C’était la pire idée que monde Sirius. Ils vont tout faire pour que l’on se marie au plus vite. Ta mère semble déjà avoir une idée de où elle souhaiterait te voir au Ministère… Ca se voit. » Je me mordis la lèvre, ne désirant pas qu’il prenne mes paroles de travers. « Je ne peux pas gâcher ta vie… » Lui soufflais-je alors. « Ce n’était pas le plan. » Et Merlin savait que je n’aimais pas lorsque je sortais en dehors de ma zone de confort. Observant le sorcier, je finis par lui tourner le dos pour m’allonger sur le coté et regarder dans le vide. « J’ai toujours détesté cette chambre… » Tentais-je en changeant de sujet. Si nous continuions de parler de la culpabilité que je ressentais en cet instant vis à vis de Sirius, j’allais exploser et pleurer.

( Pando )

Isaiah me cherchait. J'avais envie de lui exploser sa tronche de petit mec parfait et ignare, mais je restais sur mes gardes. Si nos parents me croyaient, enfin pour l'instant, ils pouvaient changer d'avis à tout moment. J'avais menti toute ma vie. Pour me protéger, pour protéger les autres. Aujourd'hui, c'était pour éviter de perdre une personne chère à mon coeur. Parce que ouais. Je me voyais mal sans Pia à présent et même si cela risquait d'être la plus grosse bêtise de ma vie.

Je restais calme. Enfin j'essayais. Sulpicia risquait d'avoir des marques sur ses jambes, face à la dureté de mon poignet. Nous étions entrain de nous utiliser mutuellement comme objet contre le stress. Heureusement, Regulus réussit à calmer un peu la pression et faire en sorte que les discussions divergent. C'est pas que je n'avais pas envie de voir la robe. C'est juste que je n'avais pas envie d'envisager le pire. Un mariage sang-pur comme je l'avais toujours cauchemardé, m'attendait, mais j'essayais de le négocier le plus loin possible. Mes parents et Reg finissent par partir. Ma mère m'adresse un sourire pour la première fois de sa vie, me promettant de venir me voir le lendemain. J'ai envie de vomir. Et c'est finalement quand le frère de Su débarque que je sens mes émotions de rouge monter un peu. Le signe du serment. J'ai envie de le baffer, de hurler, de le crucio lui aussi.

Il ne fallut pas longtemps pour nous de nous retrouver au lit, pensif. J'avoue la tenue qu'elle portait risquait de rapidement tomber au sol, mais pour l'instant, l'heure était à la réflexion.

*C’était la pire idée que monde Sirius. Ils vont tout faire pour que l’on se marie au plus vite. Ta mère semble déjà avoir une idée de où elle souhaiterait te voir au Ministère… Ca se voit. Je ne veux pas gâcher ta vie....ce n'était pas le plan. »

Je sens dans son regard qu'elle risque de pleurer. Elle finit par me tourner le dos et après quelques secondes, je finis par me changer en chien et venir me mettre face à elle, lui faisant des yeux de cocker et venant lécher sa joue. Reprenant forme humaine, ma main vint caresser tendrement son visage.

- Hey...T'as pas à te culpabiliser, ok? Certes, c'est pas la meilleure idée que j'ai eu et j'avoue qu'avoir Remus dans les parages pour me trouver une autre idée, ça aurait été mieux.

Je me penchais sur elle pour venir croiser son regard. Encore.

- Mais, on est ensemble. En devenant le contraire de tout ce que j'ai jamais été, je vais pouvoir être plus libre. Bon, c'est vrai que je vais devoir lâcher la veste en cuir et fumer moins, mais je vais pouvoir voir James et nous trouver une autre solution. Tu te souviens ce que je t'ai dit le jour où on s'est mis ensemble? Quand on est dans l'entourage d'un maraudeur, il n'y a jamais de problèmes. Que des solutions.

J'embrassais alors son front, puis ses lèvres, avant de lui sourire.

- Et puis, je t'ai dit les trois mots y a genre trois heures, donc... tu devrais être heureuse!

Okay, c'était plutôt bizarre, mais je me souviens que c'était comme ça que faisait les gens dans les trucs moldus. Je finis par prendre ses lèvres à nouveau, avant de dévorer son cou de baisers et de morsures.

J'avais envie de penser à autre chose.

( Pando )

Il ne lui avait fallut que quelques secondes avant qu’il ne se transforme en chien et qu’il saute au dessus de moi. Me faisant les yeux doux, Padfoot vint me lécher le visage pour me consoler. Je sentais mes cheveux devenir bleutés à l’idée de devoir vivre un mariage de sang-pur. Je ne voulais pas finir comme mes parents ou ceux de Sirius… Jamais je n’avais eu envie de porter une robe trop chère et trop classieuse. Je ne voulais pas retrouver toute la société adepte du Lord présent le jour ou je ferais mes vœux à l’homme qui se trouverait en face de moi. Je ne me formalisais pas que Sirius puisse être cet homme, après tout, il faisait battre mon cœur d’une manière dont lui seul avait le don.

Lorsque Sirius reprit forme humaine, j’avais fermé les yeux, culpabilisant d’être responsable de sa situation. J’étais la seule responsable de sa réaction et du double jeu qu’il allait devoir jouer, tout cela pour quoi ? Pour me sauver d’une mort certaine dont je m’étais déjà faite à l’idée. Sa main vint caresser ma joue dans un geste tendre et rassurant. Voulant se montrer convainquant, il tenta de rassurer la culpabilité qui serrait mon cœur. Le sorcier essayait de faire de l’humour en me disant que Remus aurait surement eu une meilleure idée et que dans l’immédiat, c’était tout ce qu’il avait trouvé. Je lui fis une petite moue, rouvrant les yeux pour trouver les siens qui cherchaient à se plonger dans mon regard. « La prochaine fois… Consulte moi et ne te lance pas sur l’occasion de la sorte… » Soufflais-je, le laissant passer au dessus de moi pour venir déposer un baiser sur mon front. Un geste qu’il faisait de plus en plus depuis quelques mois. Etait-ce notre longue séparation qui avait créé une dynamique différente entre nous ? Le lien qui était le nôtre se renforçait-il de plus en plus depuis que j’avais fais de Sirius mon protégé ? Ses lèvres vinrent prendre les miennes des siennes, et ce, dans un appui à sa tentative de continuer à me rassurer. Mais mes cheveux étaient toujours bleutés et mon cœur serré. Je répondis à peine à ce baiser qu’il m’offrit. Je savais que Sirius m’avait assuré que nous n’aurions jamais de problèmes mais que des solutions à notre portée. C’était ce qu’il m’avait plus d’une fois promis à Poudlard alors que j’étais devenue la victime préférée de Rory. Je vins glisser mes mains dans sa nuque, le laissant continuer de parler alors que mes yeux viraient à cette couleur dorée que j’identifiais à l’amour. En parlant d’amour… Sirius me rappelait qu’il avait dit les fameux mots, ceux que l’on s’échangeait lorsque l’on était en couple, et ces mots… Bien que cela me réchauffait le cœur de les entendre, me perturbait. « Règle numéro deux… On ne tombe pas amoureux. » Taquinais-je alors que mes yeux rendaient clairement ces sentiments réciproques.
Sirius m’embrassa de nouveau, un baiser auquel je répondis enfin avec ferveur. Ce n’était pas le rappel qui faisait effet, mais mon envie de le sentir contre moi et juste… de prendre le plus de plaisir possible sans me retenir. Sa restauration en tant qu’héritier des Black nous offrait la possibilité de se laisser aller. Qu’importe si mes gémissements de plaisirs allaient se répercuter dans les couloirs du manoir. Ses lèvres vinrent dévorer mon cou, descendant doucement. Je me mordilla la joue, laissant mes cheveux devenir rose et mon corps se réchauffer à l’idée de ce jeu charnel dont nous étions clairement addict. Le laissant faire de ma peau son repas, je vins remonter une de mes jambes pour le faire prisonnier et le sentir gonfler de plaisir entre mes cuisses.

La nuit ne faisait que de commencer.

( Pando )

Qui aurait imaginé que nous serions à nouveau entrain de baiser quand on savait ce qui s'était passé en début de soirée? C'est vrai que tout ces évènements avaient fait de la journée quelque chose de bien plus chaotique que d'habitude. Et aussi, j'avais fini par me révéler aux yeux du monde: j'aimais Su. C'était un fait. Et ses yeux de couleur dorés semblaient m'indiquer une réciprocité profonde.

Sous ma forme de Padfoot, j'avais tenté de la rassurer comme je pouvais. La couleur bleue de ses cheveux m'indiquaient bien la tristesse de son âme actuellement. Je savais qu'elle ne voulait pas de ça. Au contraire, son serment inviolable démontrait qu'elle voulait sacrifier sa vie pour moi. Et bien c'était pareil de mon coté. Et ça depuis lors ou nos vies s'étaient recroisées à nouveau. J'étais devenu son esclave pendant quelques semaines. Me voilà à présent son futur époux de tradition sang-.pur. Tout ça à cause d'une idée qui n'était pas des plus futfut disons le. Mais ce soir nous serions libres d'hurler, de crier sans que cela ne nous soit reproché.

« La prochaine fois… Consulte moi et ne te lance pas sur l’occasion de la sorte… »

- À vos ordresdis-je avant de continuer à la rassurer. Nous échangeons encore quelques caresses et baisers, avant que je ne souligne le fait que je lui ai avoué mes sentiments.

« Règle numéro deux… On ne tombe pas amoureux." dit-elle avec taquinerie.

- Tu sais bien que je ne suis jamais les règles. Je suis Sirius Black quand même.

Je l'embrasse à nouveau, avant de passer à son cou, tandis que je sentais sa jambe entre mes cuisses. Je retirai alors lentement ma chemise devant elle, la jettent plus loin. Mon corps avait encore quelques marques de sa part. Il en aurait plus encore après cette nuit.

- Demande-moi ce que tu veux, je m'exécuterai. soufflai-je vers son oreille, avant de la mordiller. Puis je fis doucement descendre ses bretelles pour embrasser, lécher, mordiller la peau que laissait apparaitre son soutien-gorge. Je comptais bien la laisser dominer ce soir si elle le voulait.

J'étais à sa disposition pour la nuit entière.

( Pando )

Il était presque évident que son contact me rendait dingue. Dire qu'il avait fallu que je me batte pendant des mois pour partager sa couche n'était clairement pas un euphémisme. Madame était compliquée. Je m'en étais rongé le frein pendant des semaines. Et puis, il y avait eu comme un miracle et nous voilà à présent appartenant à l'un et à l'autre réciproquement. Je connaissais chacune de ses faiblesses, elle connaissait chacune des miennes. C'était un jeu délicieux, toxique...et pourtant.
La tristesse fut rapidement remplacée par l'amour et le désir dans les yeux de ma partenaire, tandis que je m'attaquais à sa peau pour lui remonter le moral. Nous étions condamnés à nous fréquenter éternellement. Et si mon plan marchait, j'allais être le fiancé officiel de mademoiselle Sulpicia Carrow. Moi qui pensait vivre ma vie en vieux célibataire toute ma vie et échapper à ses conneries, j'en étais bien loin. Très très loin.

«Alors Sirius Black devrait être puni. 10 points en moins pour Gryffondor.»

- Je vais les regagner rapidement alors,chuchotai-je à mon tour en retirant ma chemise. Je savais que peu de femmes résistait à mon corps d'athlète. Et même su en avait fait parti pendant quelques années, ce n'était plus le cas à présent.

«Tu sais bien que Sulpicia Carrow ne demande jamais l'autorisation…"

Je me retrouve rapidement sur le dos, un sourire taquin aux lèvres. J'adorais ce genre de retournement de situation. Véritablement. Elle s'empare de mes lèvres plus sauvagement, tandis qu'elle se retrouve nue. J'en profite pour caresser sa divine poitrine au passage, une de mes satisfactions personnelles.

«Je te fais toi, et toi, tu t'occupes de moi.»

À tes ordres.dis-je en la regardant suçoter ses doigts.

Bientôt je me retrouve face à son intimité. Sans demander mon du, bien que je commence à grogner de ses actes, je viens vulgairement lécher mes doigts, avant de m'occuper de son vagin que je suçote goulument. Mes doigts virent rapidement à son anus que je doigte sans restriction. Je sens des tremblements m'envahir, tandis qu'elle s'occupe de ma verge. Nous sommes un mélange d'énervement, de tristesse, de désir, d'amour...tout à la fois, disons le.

( Pando )

L'amour avait laissé place au sexe, bien plus rapidement que prévu. Après avoir promis monts et merveilles, notre instinct animal avait repris clairement le dessus. Nous voulions oublier nos problèmes. Nous voulions oublier cette chambre. Nous voulions revenir à cette époque où la salle sur demande accueillait nos désirs les plus pervers. Où Suplicia Carrow s'évadait avec le frère ainé de son fiancé. Où Sirius Black s'envoyait en l'air d'une façon moins classique qu'avec les autres filles. Dans notre monde à nous, plus de limites. Et c'est bien ce que nous comptions faire ce soir.

Alors qu'elle m'offre une vue des plus sublimes, la demoiselle veut jouer à deux. Tandis qu'elle me suce à m'en faire trembler chaque partie de mon corps, j'en profite pour la doigter et la lécher dignement afin de lui rendre l'appareil. Nous n'irons pas jusqu'à la jouissance, du moins pas de suite. C'était notre deal habituel. Alors que je la sens mouiller de plus en plus, ses lèvres viennent rejoindre fiévreusement les miennes, tandis que je caresse sa poitrine au passage.

«Je suis à toi ce soir. Je ferais tout ce que tu me demandes…» dit-elle en s'éloignant tendrement de ma personne.

Mon regard brille à sa déclaration. Je me redresse alors, l'asseyant sur mes jambes.

- On dirait que l'expérience du maillot te manque toujours.dis-je avec un sourire coquin.

La première véritable fois que cela était arrivé, c'est quand la belle avait voulu me faire vivre une expérience...de petite-amie. Je l'avais retrouvé dans notre salle avec mes vêtements de Quidditch, une batte et une fiévreuse envie de faire de moi son quatre heures. Elle avait fini à crier de plaisir après avoir reçu une spéciale padfoot et une soumission totale par la force. Frottant mon entre jambe contre la sienne, je finis par dévorer son cou en soupesant ses seins de mes mains, jouant avec ses tétons de mes doigts fins.

- Chevauche-moi comme tu sais si bien le faire, à défaut de monter sur un balai.

Je la soulève alors pour l'empaler doucement sur ma verge, lui laissant ensuite liberté de ses mouvements.

La nuit sera longue.

( Pando )