Maybe this time we'll win (Ft Thyra)

Maybe this time we'll win

ft. Thyra Parkinson

Il était dix-neuf heures. Thyra n'allait pas tarder à rentrer de l'après-midi que je lui avais laissé avec ses quelques amis et surtout avec Cassie.
J'avais confiance en elle pour la prendre en main, si jamais elle perdait pied. Il ne fallait pas que ce soit le cas. Pas aujourd'hui.

Comme chaque troisième vendredi, les nouveaux produits étaient arrivés et je les avais soigneusement rangés dans la boutique, entre deux trois clients curieux. J'avais fait mon boulot comme d'habitude, gardant quelques exemplaires de coté pour plus tard. Enfin, surtout ceux que je pourrais utiliser avec Thyra, si vous voyez ce que je veux dire. C'était notre habitude à nous de tester tous les produits, surtout à deux. Et souvent, cela finissait en partie de jambes en l'air à répétition. Et en parlant de jambes en l'air...

J'avais appris récemment qu'elle portait mon enfant. Un fils, ce qui était facile de savoir quand votre petite-amie était voyante. En apprenant cela, je sentais bien que notre vie allait prendre un grand tournant. Il fallait que nous trouvions une solution. Pour le protéger, pour nous protéger. Nous étions déjà une famille l'un pour l'autre alors avec un enfant qui arrive, les responsabilités allaient de mise.

Durant la journée, j'avais délivré quelques enveloppes à mes complices. Thyra avait donc passé la journée à trouver une tenue qui lui plaisait, acheter des bijoux et des sucreries et surtout devait finir par me retrouver dans notre appartement. Elle devait entrer par la porte de la boutique, suivre les indications et les pétales de fleurs, avant de me trouver pour une surprise de taille.

C'est donc simplement que je montais à notre appartement pour me changer, enfilant la tenue de notre premier rendez-vous. C'était une chemise noire avec une étoile et un pantalon déchiré. J'avais laissé mes tatouages apparents et surtout j'avais coiffé mes cheveux comme elle aimait. Devant la glace, je poussais un grand soupir, avant de me rendre là où elle devait me rejoindre: notre salon. Les jouets étaient rangés dans une boite, j'avais préparé son plat favori pour accompagner le tout et surtout, j'avais allumé quelques bougies pour une ambiance romantique.

Lorsque la porte s'ouvrit sur ma bien-aimée, je vins l'embrasser fougueusement, avant de prendre ses mains dans les miennes.

- Bien joué ma princesse...tu m'as trouvé bien plus vite que je ne le pensais. dis-je en dévorant son cou. Tu as apprécié ta journée surprise pour nos huit ans de concubinage?

J'avoue, je tremblais un peu. Cette soirée allait prendre une tournure différente de ce qu'elle pensait.

Maybe this time we'll win

ft. Thyra Parkinson

La journée avait été plus que délicieuse. Hayden avait réveillé la voyante qui dans ces bras à la peau si douce avait succombé à ses baisers. Le cœur battant, son esprit et son corps s'étaient noyés dans des sensations qui la rendait si chaude. Il en était presque enivrant de se sentir aussi bien, ainsi lové dans des bras amoureux et protecteur. De cet amour était né un confort, une envie et un besoin que nul autre que lui pouvait combler. La brune n'était Elle qu'entre ses mains. Elle ne respirait, espérait, imaginait un avenir et une vie qu'entre ses bras qu'elle aimait tant. La chaleur de son corps maintenait le sien dans un extase qu'elle aimait ressentir inlassablement. C' était la meilleure des addictions mais aussi la plus saine.
Alors, lorsque cet être à la peau si douce lui annonça après de nombreuses odes qu'elle allait passer sa journée en compagnie de ses quelques ami.e.s, Thyra eut pour lui un doux sourire. Un baiser fut offert avant qu'elle ne s'aventure dans la salle de bain, ne picorant qu'un petit déjeuner très léger, ayant déjà quelques nausées matinales qui lui coupaient l'appétit. Lorsque son bel amant, son compagnon de toujours partit pour sa boutique, ce fut Cassandra qui prit la relève et traîna sa compagne d'une journée à travers les nombreuses boutiques de la voie pavée à Édimbourg. Il fallait avouer qu'il était difficile pour la rousse de se déplacer à Londres, elle se devait de rester le plus discrète possible. C'était pourquoi, le duo avait rejoint la zone libre grâce à une craquelure entre les deux mondes si différents. C'était un passage qu'elles avaient l'habitude d'utiliser et qui était peu fréquenté. Il fallait savoir que la frontière n'était pas entièrement protégée et surtout… que le sortilège entre les deux zones n'étaient pas toujours très au point.

Ce fut donc une longue journée à faire les magasins, déjeuner et … suivre une piste pour le travail de Cassandra -avouons le, notre Thyra y prenait plaisir- que la voyante retourna à Londres par le même chemin qu'elle avait emprunté à l'aller.
Une fois sur place, la jeune femme n'eût guère besoin de se poser des questions en voyant les pétales de roses traçant sa route. Elle eut un sourire en coin et contourna la route pour laisser son don la ramener directement à celui qui était son essentiel. A peine la porte de leur appartement s'ouvrit, que le brun vint l'embrasser avec fougue. La jeune femme répondit à son baiser, venant appuyer celui-ci en glissant ses bras autour du cou du sorcier. Se collant ainsi contre ce corps qu'elle aimait tant et ne se lassait jamais. Théo complimenta sa douce, étonné qu'elle ait mis si peu de temps à le trouver. En toute sincérité, Thyra aurait pu le retrouver n'importe où, y compris à l'autre bout du monde, en suivant tout simplement son don si propre à sa personne et son passif qu'elle ignorait encore.

Lorsqu'il se mit à la dévorer. La jeune femme eut un rire si doux, si joviale et pourtant… si sauvage. Elle sourit en répondant à son Eden, se mordillant la joue pour ne pas répondre tout de suite aux baisers enivrant de son tatoué. «Je te retrouverais toujours. Qu'importe où tu seras. Tu es mon pôle Nord!» Tel une boussole dont l'aiguille cherchait toujours le nord pour s'orienter. « La journée fut délicieuse! Je t'en remercie! Mais avant que je ne te la raconte…» Souffla-t-elle en venant prendre ses lèvres siennes. Leur appartement sentait délicieusement bon. L'odeur lui rappelait les rues de Bombay. Thyra avait une réelle addiction pour la nourriture indienne. Et son compagnon de toujours le savait. Elle pouvait le sentir angoissé, finissant par avoir un doux regard pour celui-ci. « La soirée va se passer comme tu le souhaites.» Lui indiqua-t-elle sans tellement s'en rendre compte alors qu'elle quitta les bras de son amant pour rejoindre leur salle de bain. «Je vais me charger. Je veux te montrer ce que j'ai acheté.» Et elle disparut l'espace d'un instant avant de ressortir et de rejoindre le sorcier. Tournant sur elle-même pour qu'il puisse apprécier les fruits de sa surprise. Etait-ce un message pour le rassurer sur le déroulement de la soirée ou un mauvais présage?

Maybe this time we'll win

ft. Thyra Parkinson

Ils ne pouvait pas être séparés très longtemps. Il le savait. C'est pour ça que Théo avait pris la décision de passer le pas. Même si leurs parents ne seraient pas forcément des plus d'accord, à la fin de cette soirée, ils ne seraient plus les mêmes.

À peine avait-elle passé la porte que leurs lèvres s'étaient rencontrés rapidement et leurs corps s'étaient embrasés par la même occasion. C'était instantané. Un léger rire traversa les lèvres du jeune homme face à l'affirmation de la jeune femme. C'est vrai, il était son étoile polaire en tout temps. Il était celui qui la faisait garder les pieds sur terre, tandis que sa famille essayait monts et merveilles pour éviter que son don soit trop puissant. Qui aurait pu deviner que son amoureux était la raison à tout ses problèmes?

- Et tu es le sens de ma vie, mais ça tu le sais déjà.

L'envie de dévorer son corps et le désir qui se sentait dans ses pupilles étaient des plus présent. Il la désirait bien plus qu'aucune autre de ses partenaires. C'était et cela avait été toujours comme cela. En couple ou meilleurs amis, cela avait été toujours été le cas. Et que dire quand leurs regards se sont croisés douze ans plus tôt. Théo le savait. Un jour, il l'épouserait. Quelque soit les circonstances.

Elle reprit ses lèvres entre les siennes après avoir souligner le fait qu'elle avait adoré sa journée. Hayden en était heureux. L'odeur de nourriture indienne se faisait des plus présentes, mais ce ne fut pas une mine renfrognée qui traversa le visage du sang pur quand sa partenaire intervint, un peu sans le conscientiser. Il est vrai que cacher une demande en mariage à une voyante était des plus compliqués, mais ça le Nott s'en fichait. Il voulait juste la voir heureuse.

Elle finit par disparaitre avant d'entrer...dans une robe semblable à celle d'une future mariée. Hayden ne put retenir sa mâchoire qui dégringola, tandis que sa petite-amie tournait sur elle-même. Elle était magnifique. Encore plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Et tandis qu'elle lui tournait le dos, le Nott mit genou à terre et sortir alors un écrin. Recroissant son visage, il prit alors sa main avec un sourire.

- Je voulais attendre la fin du diner pour te le demander, mais l'occasion est trop bonne. Thyra Sibylle Parkinson, tu as changé ma vie depuis le jour où nos yeux se sont croisés à Poudlard et j'ai su à l'instant même que c'est avec toi que je finirai mes jours. Nous avons parcouru le monde ensemble. Nous avons testé toutes les positions possibles et inimaginables à multiples reprises. Je ne peux passer une journée sans avoir envie de te serrer contre ma peau ou d'embrasser tes lèvres si douces. J'aime tes instants de réflexions, tes phrases parfois sans queue ni tête. J'aime ton sourire du lever au coucher du soleil, tout comme tes yeux océans dans lesquels j'aime me plonger chaque jour. Tu es mon univers, je suis ton pôle-nord. Je sais qu'ensemble nous ferons des parents parfaits pour mini-Théodore. Alors, Thyra Sibylle Parkinson, mon amour, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme?

Il n'avait pas prévu de faire clairement ces déclarations. Tout était venu d'un coup, à la vue de cette robe magnifique. Il la voulait pour lui. Pour un soir, pour toujours. Elle était tout ce qu'il désirait. Jusqu'à ce que la mort les sépare.

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ft. Thyra Parkinson

Comment cette soirée pouvait-elle être plus parfaite? Thyra avait passé une journée des plus délicieuses en compagnie des rares personnes qu’il lui restait en amie. Son retour dans leur petit cocon fut des plus délicieux, l’odeur qui venait titiller ses narines éveillait plus d’une envie, le baiser offert par son Eden, tout semblait plus que parfait. La jeune voyante laissa son amant le temps de se changer, elle fit un tour sur elle-même pour finalement apercevoir celui-ci à genou. Elle l’observait les yeux pétillant, buvant ses paroles toutes aussi douces les unes que les autres. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que sa main serra celle de son Nott rien qu’à elle. Thyra n’en doutait pas une seconde, elle savait qu’il serait un bon père pour leur Théo junior. Elle savait qu’il l’aimerait jusqu’au dernier de son souffle, mais elle savait aussi que cette vie que tous les deux menaient ne dureraient pas. Sa mort, elle l’avait vue, elle la connaissait.
-Mon Eden. Souffla-t-elle une première fois en tirant sur la main de son petit ami. Il n’y a qu’une réponse déjà écrite dans le ciel à ta question. Je t’aime depuis que mes yeux se sont posés sur toi. Il n’y a d’autres sources de vies que toi dans la mienne, d’autres lumières pour faire de mes journées une bénédiction. Alors oui, je désire être ta femme, et je le serais jusqu’à ton dernier souffle… Et ce, uniquement si tu me promet une chose Eden… Promet moi de ne jamais mourir, de ne jamais me laisser seule et de vivre à mes côtés jusqu’à ce que nous soyons trop vieux pour continuer de vivre, car vivre une seule journée sans toi serait vivre en enfers.

Se rapprochant de son amant, la brune déposa ses lèvres sur les siennes, les faisant ses prisonnières pour de longues minutes. Lorsqu’enfin elle les libéra de son emprise, ce fut pour reprendre sa respiration. Elle gardait les yeux fermés, ses lèvres contre celles de son amant. Le souffle chaud qui sortait de ses lèvres frôlaient la peau si douce du sorcier qui était plus grand qu’elle.
-Je suis désolée Théodore. Finit-elle par lâcher, en sortant d’une petite poche très discrète une orbe. C’était la vision qu’elle avait encore et encore, la mort de celui qui faisait sens à sa vie. Et dire qu’elle n’avait jamais voulu garder ses visions, pensant encore et encore que si elle le faisait, elle leur donnerait vie. Mais cette vision, elle avait beau la retourner dans tous les sens, elle n’arrivait jamais à trouver de solution pour le sauver de cette mort. Je ne veux pas que tu arrêtes de m’aimer… Jamais. Si tu le faisais, je ne survivrais pas à ta perte. Je veux vivre avec notre Théo et toi, je veux avoir des enfants… Je ne veux plus jamais te voir mourir lorsque je ferme les yeux.
Et c’était ainsi qu’elle fit un échange, la petite boite, contre une orbe. Une petite boite qu’elle ferma et serra contre son cœur, appréhendant la réaction du Nott face à cette petite boule emplie de fumée blanche.